APERDYNE LE FILM - SAISON 1
LE COMPLEXE DE L'ORACLE
Avec Dieu, les choses ne sont pas simples pour l’être humain. On devine qu’il est là, mais il nous reste indubitablement invisible, quoi que l’on fasse. Cela créé des carences sur la volonté que l’on n’a qu’il existe et la représentation mentale que l’on s’en fait, peut créer des réactions par rapport à cela. Notre désir de Dieu étant au confluent des sensations et de la mémoire, finit par créer un complexe qui se confronte à notre intentionnalité, cette conscience que l’on aurait de la présence de Dieu et de la relation possible avec lui. Les masses psychiques de notre complexe, se soustrayant alors au contrôle de notre conscience, peuvent ainsi favoriser des activités conscientes de la sphère de l’âme, comme voir apparaitre la volonté de Dieu.
Celle-ci devient donc l’oracle, par cette faculté de divination qu’auraient certains, dans le contexte du paganisme, car Jésus ne serait pas concerné, étant Dieu lui-même en quelque sorte. Mais la volonté de Dieu peut-elle être connue par un être humain ? Parce que Jésus nous dit, que tout ce que l’on demandera avec foi par la prière, on le recevra. Est-ce que la volonté de Dieu peut alors nous être donnée ? Puis en conséquence, faire de nous un oracle ? Car bien des prophètes l’ont affirmé, comme étant une des manières, dont Dieu, s’adresse à son peuple.
On peut ainsi s’interroger sur le fait, du pourquoi l’oracle diverge, selon celui qui professe la parole de Dieu ? Parce que l’histoire est conséquente de cela et rend compte que c’est plutôt le désordre qui ressort des conséquences de la parole divine, comme si l’oracle était bien trop humain. Il y a fort à parier, de ce fait, que l’oracle est bien juste un complexe et non la traduction d’une volonté de l’au-delà. Il n’est alors pas réaliste de penser qu’un être humain ait la faculté de traduire le dessein de notre réalité, autrement que par ce qu’il en connait. Car personne n’a jamais dit ou fait quoi que ce soit, qui ne soit emprunt à la nature. À part peut-être Jésus lui-même.
L’oracle n’est donc pas celui qui dit, par l’intention de dire. L’oracle est totalement investi par Dieu et décomplexé. Où la parole de chacun peut servir à la volonté de Dieu pour son agissement, en toute inconscience pour nous même. Mais elle est uniquement traduite par notre pensée, de ce que peut nous transmettre notre âme, car la parole ne peut traduire une pensée au sens strict. De ce fait, la parole de Dieu n’existe pas, au sens sonore du terme, contrairement à ce que le complexe peut nous faire croire. Et si la parole de Dieu ne peut s’exprimer, elle ne peut alors pas s’écrire également. Et l’on comprend pourquoi Jésus ne l’a pas fait. Mais si lui a parlé de la volonté de Dieu, ce sont les mots que Dieu le fils choisit lui-même. Il le fait directement pour ceux qui en ont besoin et non pour les générations et pour l’éternité, comme croit pouvoir le faire celui qui écrit ce qu’il entend. Donnant à la parole de Jésus, aujourd’hui, bien des controverses. Et l’on comprend que si Jésus était à nouveau parmi nous, sa parole serait alors bien différente.
Alors si Dieu peut nous aider à penser, il ne pense pas à notre place, ce qui fait que la parole de Dieu est toujours personnelle et en aucun cas universelle, malgré nos désidératas. Et c’est bien le malheur des conséquences de l’oracle, qui ne comprend pas que ce qui a été dit, ne peut être compris comme il a été pensé. Car si la pensée de quelqu’un ne peut se traduire en mots pour tous, il est encore bien pire de vouloir traduire des mots pour tous, en pensée pour chacun. Ce qui fait que la parole de Dieu ne peut être reçue que de façon subjective, consciente et selon son affectivité. Qu’on se le dise, la symbolique des mots et de l’écrit, est totalement incapable d’une telle prouesse. Et c’est bien pour ça que si elle peut toucher les uns, elle peut laisser les autres dans une totale indifférence.
Mais le complexe à la vie dure et celui de l’infériorité pousse alors à s’en remettre à l’oracle de l’objet, comme si le geste de celui qui le manipule pourrait en révéler la substance. Car là, il ne s’agit rien de moins que de l’interprétation de nos désirs, qui serait confirmé par la clairvoyance d’un au-delà et non plus un au-delà qui nous donne à connaitre les siens. La parole de l’oracle est ainsi toujours la volonté de nos complexes et la prière, ou le hasard, n’y peut rien changer.
Alors si Dieu ne peut s’adresser au monde, cela ne l’empêche pas de s’adresser à chacun d’entre nous, par son agissement sur nos âmes, qui donne à la conscience nos actions. Celles qui seront toujours emprunte à la nature et pas au-delà. Cette nature qui nous donne ainsi les signes possibles et reconnaissables par notre âme, au moment opportun, et qui est la vraie parole de Dieu. Mais pour ça, il faut vouloir expérimenter la prière, qui est le seul moyen de s’adresser à Dieu, en abandonnant tout complexe de supériorité, car la prière n’a ceci de ridicule, que la peur d’appartenir à Dieu.
LE COMPLEXE DE L'ORACLE