APERDYNE LE FILM - SAISON 1

LE COMPLEXE DE L'ORACLE

Épisode 34 : Un monde transcendant

UN MONDE TRANSCENDANT

Si c’est Dieu qui a créé notre monde, il est probablement d’une autre nature que celle que nous connaissons. Mais sur le principe, il peut être comme nous, issu d’une causalité imbriquée dans un continuum, qui prend sa forme par la transcendance et la décohérence qu’elle impose. À l’image des atomes issus d’ondes énergétiques, qui prennent forme pour donner la matière et la vie. Évidemment, imaginer Dieu se situant dans quelque chose de plus grand que notre univers peut nous sembler invraisemblable, parce que les dimensions que nous observons sont gigantesques. Mais attention, ce qui nous parait de dimensions astronomiques peut très bien tenir dans une tête d’épingle, du point de vue d’une autre dimension. C’est cela la transcendance, au sens physique où on peut la concevoir.


Il faut souligner cependant que la philosophie religieuse n’interprète pas toujours la transcendance de la même façon, où Dieu fait partie de notre monde, en tout et en tout lieu. Elle peut voir la transcendance uniquement pour Dieu, par rapport à nous, où Dieu, lui, n’est pas extérieur au monde. Dans ce cas, il n’y a donc rien qui puisse dépasser Dieu, il est la cause première. Un oignon ayant alors toujours existé, ou s’étant créé lui-même. Pour les croyants, le terme transcendant est en général utilisé pour parler de la relation de Dieu au monde. Mais la conception d’un dieu transcendant ne signifie pas forcément qu’il serait totalement en dehors et au-delà du monde. Même si la notion d’en-dehors et d’au-delà est de ce monde, Dieu peut alors se manifester s’il le souhaite. 


Quant à la cause première, définie par Aristote et reprise par Thomas d’Aquin, est que : si l’univers est compréhensible, alors tout être contingent à une cause. Si cette cause est elle-même soumise à la contingence, elle a aussi une cause et ainsi de suite. Si la suite est infinie, alors l’univers n’est pas compréhensible, dans le cas contraire, il existe une cause ultime qui n’est causée par rien et que l’on peut appeler Dieu. C’est cette conception qui prévaut chez les chrétiens depuis, où Dieu n’a pas d’origine, il est la cause première. Mais, si cette analyse tient bien sa logique, elle part quand même du principe que les causes sont de même nature, donc logique et compréhensible, ce qui ne peut pas être le cas. Il n’y a aucune raison que ça le soit et que par conséquent, la logique qui nous est chère n’a aucun bienfondé au-delà de notre réalité. Car elle est une réduction de ce qui est réellement, ce qui fait de la logique un simplex. On peut ainsi dire que tout ce qui tient de la philosophie de la cause première n’est valide que si la logique tient son fondement à toutes les échelles, ce qui reste à prouver.


La science, elle, nous enseigne que le monde s’est fait seul, surgit du néant. Et la religion nous enseigne que Dieu a créé le monde, mais qu’il est la cause première, donc surgit du néant. Ce qui revient à dire la même chose, c’est juste la forme qui change. Mais que l’on soit d’un avis ou de l’autre, ces deux positions sont un non-sens. Il faut juste admettre qu’elles ne nous sont pas accessibles à la raison. C’est la difficile question, du pourquoi y a-t-il quelque chose plutôt que rien ? Que cela relève de Dieu ou pas. Mais avec Dieu, notre réalité a un sens, qu’elle n’a pas avec la science et le hasard. Alors s’il est inutile de vouloir expliquer l’origine de Dieu, il est possible d’expliquer que Dieu existe. Car une vision transcendantale du monde le permet. Et si Jésus n’a pas pu nous enseigner les mystères du monde, son message nous donne à comprendre néanmoins qu’il est en parfaite adéquation avec cette idée, qu’un état supérieur existe et qu’il est à l’origine de tout.

LE COMPLEXE DE L'ORACLE

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