APERDYNE LE FILM - SAISON 1
L’INTELLIGENCE ATOMIQUE
Notre monde nous apparait de manière idéale, parce que nous sommes adaptés à n’en percevoir qu’une infime partie. Celle qui nous est utile pour vivre et qui fait la conscience que nous avons du monde. Mais lorsque l’on cherche à dépasser cela, les choses deviennent rapidement incognoscible, à mesure de nos prospections. Nous savons donc tous que nous sommes constitués d’atomes, mais ces atomes, nous ne pouvons les voir de manière individuelle. Ce n’est qu’un ensemble constitué de ceux-ci qui nous apparait : la matière. Pour nous, elle se situe « à l’échelle macroscopique », celle que l’on peut voir à l’œil nu. Si l’on prend l’exemple d’un grain de sable, celui-ci est constitué d’environ 10 puissance 18 atomes, soit : cent mille milliards d’atomes. C’est dire si le nombre d’éléments qui nous composent est colossal et hors de portée de notre perception du point de vue le plus élémentaire.
Il a fallu longtemps à l’Homme pour démontrer cet état de fait. Mais est-ce une finalité en soi ? N’est-ce pas juste un compendium, constitutif d’une réalité qui nous échappe ? Car le fait d’avoir prouvé l’existence de l’atome et ses principes de base, ne donne pas à l’Homme la vérité sur son existence ou celle de son monde. En effet, la science considère l’atome comme étant quelque chose relié à l’action, la force et la durée : c’est-à-dire l’énergie. Les choses ne vont pas au-delà. Uniquement des briques élémentaires d’énergie, sans condition particulière, autre, qu’ayant la faculté de s’assembler, pour créer des ensembles plus complexes. Complexité d’où là, nait tout ce qui existe jusqu’à la vie. Mais ce que nous savons réellement de l’atome, n’est-il pas seulement la partie émergée de l’iceberg ? Parce qu’il faut reconnaitre que ça ne répond pas au fait que la réalité existe. Et que la vérité ne peut naitre exclusivement de l’observation de ce qui est. Alors si la science s’accroche à cette idée, elle ne peut que constater que l’au-delà, lui, n’est pas fait de particules, celles qui constituent les limites de notre monde…
Rappelons que la vision d’un atome de façon directe est impossible. On ne peut pas les voir, ni à l’œil nu ni avec un microscope. Parce que leur taille est bien inférieure aux longueurs d’onde de la lumière. Les images qui existent des atomes, sont le fait d’un nombre important de médiations techniques, opérées dans la production de telles images. Alors notre connaissance des atomes, si elle est déjà considérable, est principalement le fait d’expérimentations physiques et de déductions mathématiques.
Nous avons pour habitude de nous représenter les atomes, comme de petites billes, qui gravitent les unes autour des autres, à l’image de notre système planétaire. Cependant, il ne s’agit que d’une représentation symbolique de phénomènes de flux énergétiques, pour nous aider à nous représenter les choses de manière compréhensible. C’est un modèle efficace pour transposer et discerner leur fonctionnement, dans une logique qui nous est familière, de sorte à pouvoir les étudier plus facilement. Car la réalité d’un atome ne fait pas partie de ce qui nous est connu, dans notre monde macroscopique. Il n’est donc pas possible de le comparer directement à ce qui nous est familier.
Le monde de l’infiniment petit est très différent de ce que nous connaissons : celui de la matière. Les règles physiques n’y sont pas les mêmes. C’est là toute la difficulté pour se représenter les choses. Heureusement, il y a les mathématiques et l’abstraction pour nous y aider. Alors pourquoi ce modèle plutôt qu’un autre ? Il y en a eu d’autres, proposés à l’origine, mais celui-ci s’est imposé, car il correspondait le mieux à ce que l’on découvrait. Et cela reste encore valable aujourd’hui, même si cela a tendance à évoluer, grâce aux progrès de la simulation informatique. Si l’on prend une particule, on se la représente généralement comme une entité parfaitement sphérique, mais elle n’a pas de forme particulière en fait, elle n’est ni bosselée, ni sphérique, elle est floue et vibrante. Pas simple dans ce cas de se représenter les choses par la symbolique. Dans les faits, on mesure la distribution de la charge électrique de la particule et la taille de la sphère dans laquelle est contenue cette charge. Cette taille est alors considérée comme celle de la particule, car c’est la seule manifestation géométrique mesurable que l’on puisse faire. Mais une particule n’est pas seulement définie par sa charge, elle l’est également par sa masse, son moment magnétique et son temps de vie. Ces attributs mesurables permettent ensuite de les classifier et d’en comprendre les interactions.
Alors si cette science est géniale et nous apprend tant de choses sur le fonctionnement de notre nature, elle reste cependant très partielle. Car elle ne nous dit rien, sur la mécanique intime du flou quantique, de sa logique et de sa raison d’être. La matière tient donc en sa nature, bien autre chose que ce qui nous est palpable et que l’on peut atteindre. Cela ne constitue pas l’essence ultime de notre réalité. La théorie quantique des particules permet de se faire une représentation, en établissant un lien entre des entités mathématiques et des faits expérimentaux mesurés. Une particule devient alors surtout une courbe sur un graphique ou quelques chiffres dans un tableau. Au point de se demander si l’on perçoit vraiment quelque chose, malgré la précision atteinte par ces théories. Et comme on ne peut pas résumer une particule à sa seule représentation mathématique ; on peut en déduire que le modèle standard (qui classifie les particules) nous renseigne sur les constituants de la réalité telle que nous la percevons, mais ne permet pas d’accéder à la réalité en soi.
Pourtant, des scientifiques pensent encore qu’une théorie du tout est possible, en établissant un nombre de lois s’appliquant aux particules et à partir desquelles il serait possible de connaitre l’ensemble du réel. Mais l’objet quantique n’offre qu’une probabilité de fournir une valeur donnée lors d’une mesure, et même l’ordre dans lequel on effectue les mesures change les réponses de ces données. Extraire une information du monde quantique, altère donc souvent l’objet même de ce que l’on souhaite connaitre. On n’est ainsi jamais vraiment sûr de l’information que nous donne la nature. Car à petite échelle, elle est changeante et s’adapte à ce que l’on cherche à connaitre. La déduction est que la nature cherche à construire en permanence et nous donne à comprendre, que ce que nous voyons comme des briques élémentaires ne l’est pas. Le fait qu’une particule existe devient alors le fait qu’une intelligence formalise cette particule pour la construction du monde, et non le fait d’un hasard qui joue avec de petites billes, au gré des interactions. Car ne pas pouvoir identifier, ce qui fait qu’une particule apparait ici ou là, ne veut pas dire qu’elle le fait sans raison précise, simplement par le hasard. En effet, les statistiques ne définissent rien de précis, quand on cherche à savoir où peut apparaitre une particule. Rien ne permet de prédire précisément, où cela se fera. Une particule peut potentiellement apparaitre n’importe où. Ce qui fait qu’elle est partout à la fois, tant que l’on ne l’a pas mesuré, puisqu’avant d’être une particule, elle est d’abord un champ d’énergie.
C’est ce genre de difficultés qui tranche avec notre monde macroscopique, celui de la matière qui cherche à scruter ce qui ne l’est pas encore. Nous sommes donc la matière, qui est faite d’atomes, eux-mêmes faits de particules, elles-mêmes faite d’énergie, et on s’arrête là, comme s’il n’y avait rien d’autre pour expliquer le monde. Ce qui est incognoscible nous rend alors naïfs, afin de préserver la précellence qui nous caractérise…
Ainsi, est-il concevable que cette incroyable curiosité ne soit issue d’aucune intelligence ? Et comment comprendre qu’une intelligence puisse être au cœur d’une particule ou bien au-delà, distante, en relation avec elle ? C’est difficile à concevoir pour nous, et ce, à cause de la notion que l’on a du vide. Car pour nous, le vide ce n’est rien, et dans ce vide se baladent les particules. Mais tout ceci est controuvé par notre conscience. Parce qu’entre notre monde macroscopique et le monde microscopique, les choses sont tellement différentes qu’il n’y a pas de raisons qu’il puisse en être de même, entre le monde microscopique et celui qui l’engendre. Bien sûr, pour nous, ce qui a créé l’énergie n’existe plus, mais est-ce vraiment le cas ? Est-ce que l’espace ou le vide, n’est le fait de « rien » ? Est-ce que, comme l’énergie, l’espace serait ainsi constitué par quelque chose qui n’est plus ? Est-ce que notre réalité ne dépend de « rien » pour exister ou bien quelque chose fait qu’au contraire, elle se maintient ?
Car si notre compréhension s’arrête, à de l’énergie sortie spontanément du néant, une autre réalité ne peut-elle pas être à l’origine de tout ce que l’on connait ? Si bien sûr, et l’on comprend qu’il peut exister d’autres échelles de réalité. Un peu à l’image que constituent les couches d’un oignon, et que d’atteindre les couches les plus profondes, ne nous sois peut-être jamais possible, à cause des phases d’accrétions qui rendent les phénomènes physiques décohérent. Il faut bien prendre la mesure, que ce qu’il nous est possible de savoir sur la question, reste dans les limites strictes du résultat engendré, qui fait notre réalité. Autrement dit, ce qui a engendré l’atome, risque de nous être éternellement inaccessible, parce que nous sommes nous-mêmes faits d’atomes. En physique quantique, il est impossible de distinguer l’observateur des phénomènes observés. Alors, comment étudier l’univers comme un tout, tandis que nous en faisons partie ? La science doit ainsi s’attacher à ne plus décrire les objets, mais les relations que l’on peut nouer avec eux, pour avancer désormais.
L’intelligence de l’Homme est donc induite par ce qui le constitue : la matière atomique. On peut dire que l’Homme, c’est la matière qui a conscience d’elle-même. Alors si l’Homme a conscience de ce qui le constitue, il ne peut pas extrapoler à partir de ce qui le constitue, puisque ce sont des données fragmentaires et incomplètes. L’exemple de la théorie du big bang, en est la parfaite illustration. Si élaborée soit-elle, elle ne répond en rien aux questions fondamentales, parce qu’elle s’appuie sur des données fragmentaires et incomplètes. La connaissance des atomes et la théorie du big bang, ce n’est alors que décrire la surface de l’océan. Et si l’on utilise l’analogie de l’océan, où la surface de l’océan serait notre réalité, constituée de vagues formant cette réalité ; on comprend mieux l’idée, que ce qui engendre les vagues est d’une grandeur sans commune mesure, comparée à celles-ci. Et c’est bien normal. L’Homme, par réflexe, a tendance à considérer que, par réduction, l’atome étant la partie la plus élémentaire, est également la plus simple du point de vue de la complexité. Moins il y a d’atomes, plus les choses sont simples et élémentaires. Si l’on considère la forme que prend notre nature, cela va de soi. Mais notre réalité, avec l’atome, n’est que la frontière accessible à notre conscience, d’une complexité inverse. Car l’atome est le produit d’une complexité infiniment plus grande, à laquelle il est relié. Encore une fois, c’est la notion de vide qui nous trompe. Et c’est parce que nous croyons en la séparation des éléments, que nous considérons les atomes comme les briques élémentaires de notre monde…
Alors avec l’analogie de l’océan, c’est comme si nous n’avions conscience que du point culminant des vagues, comme étant les briques de notre réalité : les atomes. Cependant, chaque atome est le fruit d’une incroyable ingéniosité qui nous est insondable, car il est un effet du système qui l’engendre, mais aussi qui le maintient, quoi qu’on en dise. C’est un peu comme le personnage d’un dessin animé qui chercherait à comprendre son existence. Pour lui, chaque point de l’écran serait les briques élémentaires de sa réalité. Mais cette déduction, si elle n’est pas fausse, est totalement hors-norme du point de vue de la vérité… On comprend ainsi que la découverte et l’étude des atomes, ne répond en rien à leur raison d’être. On comprend également, l’énorme intelligence endocausale que peut avoir le moindre atome, qui ne peut être sondé par les méthodes conventionnelles, parce que pas faites de même nature. Et même, si l’on peut imaginer que d’une forme d’énergie primaire, puisse émerger tout ce que l’on connait, il a bien fallu une intelligence préalable, pour en définir les règles phénoménales qui la constituent. Car si l’on peut imaginer facilement, que de l’ordre de quelques éléments puisse naitre, par entropie ou le chaos, une réalité complexe ; l’intuition des Hommes se résout difficilement, à ce que, de « rien », puisse naitre le tout, puisque dénué de sens. Et cette intuition ancestrale est la bonne, parce qu’elle nous est transmise par la nature, qui constitue un bloc, un ensemble complexe où tout est relié. Cet ensemble qui nous a donné l’intelligence et la conscience a simplement répercuté son modèle structurel intime, à l’Homme. Et que ce n’est pas le mélange hasardeux d’éléments inertes qui peut y suffire, car là, il s’agit bien d’une mièvre vision. Somme toute, elle est compréhensible, il faut alors en prendre la mesure et y réfléchir, en s’affranchissant de tout anthropocentrisme.
En tout état de cause, comment une chose comme notre nature, incroyablement sensée, peut-elle n’être le fruit d’aucune raison, sans se dégrader vers l’insensé ? C’est justement parce que les choses ont un sens et leur raison d’être à toutes les échelles, que notre monde est possible. Et l’idée d’un état supérieur à notre réalité n’est surement pas une vue de l’esprit. Mais l’Homme n’est qu’une goutte d’eau dans l’océan de la vérité et de la compréhension des choses. Alors la réalité d’un au-delà intelligent, s’il doit se concevoir, ne peut en aucun cas être de l’ordre de notre référentiel, il est non immanent, car pas de notre nature. La réalité d’une intention à l’origine de notre monde se doit d’être en vérité, en conjonction avec un référentiel transcendantal, d’ordres différents, à l’image des couches d’un oignon. Ce qui fait que notre compréhension de la question d’un état supérieur ne peut passer uniquement par le décryptage de notre nature, où si Dieu n’est pas fait de particules, ne l’empêche pas d’en être le créateur.
LE COMPLEXE DE L'ORACLE