APERDYNE LE FILM - SAISON 1
LES TERRITOIRES DE L'INVISIBLE
Pour l’instant, les territoires de l’invisible appartiennent à la métaphysique. Et avec elle, une vision est donc possible, celle où espace et matière ne feraient qu’un. Un unique objet qui prend forme en quantité d’espace et en quantité de matière. Pour comprendre, une analogie possible serait l’océan. Imaginez deux vagues à la surface de l’océan de notre objet primordial. Les vagues qui se forment, c’est l’énergie de notre objet qui prend des valeurs d’amplitude et qui grandissent. Chacun des points culminants des vagues atteint alors un point de potentiel critique. Celui qui formalise les choses, qui rayonne et qui définit les propriétés que peuvent avoir les particules élémentaires, formant ainsi l’image du monde. On a ainsi deux vagues dans l’océan, dont seuls les points culminants représentent les éléments de la matière que nous connaissons. Mais le corps des vagues existe aussi en tant qu’entité. Ils définissent l’espace que nous connaissons, ce qui ne nous apparait pas, parce que n’ayant pas le point de potentiel critique. Les vagues qui sont reliées entre elles constituent ainsi un contexte, dont les points culminants peuvent varier en distance par les valeurs que prend le corps des vagues.
Mais il ne faut pas imaginer la distance au sens physique, comme c’est le cas sur terre, mais en termes de valeur énergétique. Plus ou moins d’énergie selon la proximité et non pas, plus ou moins de place occupée. Car l’espace et la matière que représentent nos vagues sont corrélés, cela participe d’une même chose dans notre objet primordial, qui prend des valeurs selon le contexte qui s’exprime. Ils ne peuvent donc pas créer une dimension physique, dans un espace qui n’existe pas, parce que notre objet primordial n’en est pas un. La distance entre deux vagues dans notre univers, ne prends ainsi pas plus de place, qu’elle soit grande ou pas. L’espace existe parce que la matière existe, ils participent d’une même chose, dans un même contexte. Tout en voyant leur double nature varier l’une par rapport à l’autre, l’espace et la matière ne sont alors pas deux choses différentes, mais les deux en même temps. En fait, ni l’un ni l’autre, car ce ne sont pas des objets.
Cependant, l’énergie de l’espace peut se distribuer très largement, elle peut prendre des valeurs extrêmes, contrairement à l’énergie du sommet des vagues qui, lui, prend des valeurs limites et strictement définie. Cet objet matière-espace (considérons-le comme tel) constitue ainsi un ensemble indissociable, participant d’un même mécanisme qui crée un contexte dans lequel, matière et espace fonctionnent l’un pour l’autre. Ce qui expliquerait pourquoi la matière déforme l’espace. Lorsque deux vagues se rapprochent très près, voyant leurs sommets se toucher, les points de potentiel forment alors un ensemble qui permet l’émergence de la matière. Le contexte spatial des deux vagues se superpose, créant ainsi un contexte spatial composite et corrélé. Les deux vagues participent donc de concert à un contexte spatial commun (une supersymétrie), tout en conservant leur contexte propre. Le contexte spatial conserve ainsi la même amplitude, mais son potentiel énergétique augmente, c’est le phénomène gravitationnel. La gravitation serait l’augmentation du contexte spatial de la matière qui se forme. Plus on se rapproche du point de potentiel (le sommet des vagues) et plus la valeur du potentiel énergétique du contexte spatial augmente. C’est un peu comme gravir une montagne, c’est facile au début parce que la pente est plus douce, puis plus dure à mesure que la pente se fait plus raide.
Pour nos vagues, il en est de même, entre le sommet et la base, il y a une amplitude qui crée une distribution de la valeur énergétique variable. Avec le sommet des vagues qui se rapprochent, cet effet est de plus en plus perceptible. Deux vagues proches constituent alors un contexte plus attracteur. Le contexte spatial de notre objet-vague, lui, peut s’étendre autant qu’il le souhaite, voyant sa valeur énergétique décroitre à mesure de son étalement par rapport à son sommet ; jusqu’à ce qu’il rencontre un autre contexte spatial avec lequel il entre en corrélation. C’est parce que le contexte spatial de chaque vague participe d’un même objet primordial (l’océan), que c’est possible ! Un ensemble de vagues constitué attire alors une vague seule par un effet tenseur qui cherche à s’équilibrer. Ce qui explique que les objets constitués de points de potentiel s’attirent mutuellement sous forme de champ gravitationnel ; créant un mécanisme de mouvement dans l’univers.
Dans cette vision, la gravité n’est pas une particule, mais un effet de la distribution énergétique de l’espace, qui lui-même participe à l’émergence des particules. En fait, on comprend que tout est lié, l’espace, le temps, la masse, la gravité, parce que tout est l’effet d’un même objet d’où cela émerge. Pour nous, c’est juste de l’énergie, c’est-à-dire, ce qui a la capacité de produire un travail mécanique, la force qui fait bouger des objets. Mais quand il s’agit de définir ce qui engendre l’énergie et ce qui définit ses propriétés, l’humanité n’en a pas la moindre idée. Avec la théorie du big bang, cela consiste à dire qu’au départ, il y avait une singularité énergétique, puis que celle-ci s’est déployée formant le tout. Et qu’avant cela, nous ignorons l’origine de ce qui est. Mais tout ceci est trop simple, car on ne nous dit pas ce qui fait que l’objet-énergie se maintient tel qui l’est.
Bien sûr, l’analogie avec l’océan sert à comprendre comment les choses sont possibles de notre point de vue, des choses qui sont à notre image. Mais il n’est pas possible de les transposer réellement, comme on a l’habitude de le faire. Parce que nous sommes dans le monde fait d’éléments constitués, celui des atomes, et non dans le monde qui crée les atomes. La mécanique de base n’est pas la même, il y a une différence d’échelle. Notre monde, c’est le château de sable, mais ce qui crée le monde, c’est le sable. Le sable est d’une nature fluide, non figée, le château, lui, conserve sa forme. Pour notre nature, il en est de même.
Lorsque l’on prend l’analogie des vagues, on se représente les choses avec des éléments constitutifs de notre monde, des éléments figés. Il faut donc imaginer les choses à partir d’éléments qui ne le sont pas, qui n’ont pas de forme particulière, mais plutôt des valeurs. Notre océan et nos vagues deviennent alors substance immatérielle, floue, occupant toute la réalité, sans forme et sans matière, car sans constitution physique. Mais qui possède néanmoins toutes les caractéristiques qui permettent la création d’un monde constitué : notre château de sable. Cette mécanique permet ainsi de formaliser les choses dans toutes les directions possibles, de notre point de vue. Parce que si schématiquement notre vague, elle, a un haut et un bas, dans la nature, il faut imaginer notre contexte spatial plutôt comme une bulle de savon, car l’énergie distribuée se fait sans grandeur physique. Pour nous, elle devient physique lorsqu’en son centre, nous y voyons notre point de potentiel, notre particule. Et c’est beaucoup plus difficile à imaginer, parce que notre conscience n’est pas faite pour ça. Elle est habituée à un monde en trois dimensions, mais qui n’est qu’un simplex pour nous. C’est la réduction en un monde compréhensible, de quelque chose qui ne l’est pas, c’est uniquement le sommet de nos vagues. D’ailleurs, notre vision du monde vue de l’extérieur, avec une simulation par exemple, nous paraitrait totalement incompréhensible. Où il serait impossible de discerner quelques formes que ce soit à cause des contextes spatiaux de nos bulles de savon, s’imbriquant les uns dans les autres. Mais vu de l’intérieur, le temps qui s’exprime au travers ces contextes nous donnerait quand même l’impression d’une continuité des choses ; à l’image d’un système anamorphique, qui adapte la réalité pour nous faire croire à un système en trois dimensions.
Le principe sur lequel se fonde la cosmologie stipule que l’univers est isotrope, qu’il se distribue de la même façon dans toutes les directions. Donc, son taux d’expansion doit être le même dans toutes les directions également. Or des observations donnent un résultat différent, où des amas galactiques s’éloignent moins vite que les autres. Reste à savoir pourquoi. Notre système de bulles de savon pourrait alors en être une des explications. Mais la condition est l’existence d’une transcendance, donnant une dimension à charge de faire fonctionner le système, notre au-delà. Très difficile à imaginer et encore plus à démontrer, mais elle a une logique qui la rend crédible. Avec de telles conjectures, notre univers peut ainsi être fini quant à sa contingence, mais avoir des propriétés infinies pour ce qui est de son expression. Et comme notre nature tient de son expression, nous ne pourrons sans doute jamais y voir une quelconque finitude ou savoir s’il est transcendant.
Pour comprendre ça avec une analogie simpliste, on peut imaginer une casserole d’eau. La casserole est ce qui contient notre réalité. Lorsque ça chauffe, la chaleur passe de la casserole, à l’eau, c’est notre transcendance, l’origine de notre énergie. L’eau forme des bulles, ce sont nos contextes spatiaux où naissent les particules. On comprend alors que tant que l’eau bout, notre univers existe indéfiniment, ne prenant pas de forme particulière. Des bulles disparaissent, d’autres naissent constamment, rendant la définition de notre réalité impossible, du point de vue de ce qui s’y trouve, où la lumière vient de nulle part et de toutes parts à la fois ; donnant une information des premiers instants impossible, parce qu’elle n’existe plus. L’espace devient donc infini, car indéfinissable, défiant l’entendement. Pourtant, où s’expriment les bulles (notre univers) les choses sont finies, mais la transcendance nous empêche d’en prendre conscience puisque pas de même nature. On le comprend, la façon dont la nature est faite, nous interdit l’accès aux vérités fondamentales. Partout, dans l’espace et dans le temps, nous sommes confrontés à un horizon. Plus on observe loin dans l’espace et plus les astres disparaissent, se diluent et ralentissent. Leurs lumières perdent de l’énergie en s’étalant de plus en plus. Un peu comme si notre vision de l’espace était faite de bulles de savon. On ne sait d’ailleurs pas si un jour, on arrivera à observer la première étoile de l’univers. Car avec les instruments d’observation, nous n’avons accès qu’à une partie observable de l’univers, ce qui fait que nous ne connaitrons jamais ni son âge, ni sa taille, ni son essence.
Mais qu’y a-t-il au-delà de cette partie observable ? L’univers est-il le même ? Nous ne le savons pas. Certains chercheurs soumettent l’idée que l’Univers ne serait peut-être pas plat et infini, mais rond et fini. Il serait donc une hypersphère : une surface en trois dimensions recourbée dans un espace en quatre dimensions. Il n’est pas sûr alors qu’il puisse y avoir un extérieur à cette surface tridimensionnelle. À l’échelle locale, un univers sphérique ne changerait rien comparé à un univers plat. Mais théoriquement, un objet avançant en ligne droite finirait par recroiser son point de départ comme lorsqu’on marche à la surface de la Terre. L’hypothèse de la sphère s’appuie sur des données collectées du fond diffus cosmologique, qui indiquerait que l’univers aurait une courbure positive de 4 % dont le rayon resterait à déterminer. Avec nos bulles de savon, un objet avançant en ligne droite, lui, continuerait son trajet indéfiniment sans jamais retrouver son point de départ. Car il se perdrait de contexte en contexte, qu’il créerait lui-même du fait de son déplacement.
Le fond diffus cosmologique est un rayonnement que l’on capte dans toutes les directions du ciel et qui se situe dans le domaine des micro-ondes. Vestige des premiers instants de l’univers, il résulterait de la libération de la lumière 380 000 ans après le big bang et serait encore perceptible. Mais si pour la communauté scientifique, il constitue la meilleure preuve de la théorie du big bang que l’on ait, pour certains scientifiques, il faut y regarder de plus près. Car selon eux, ce rayonnement évoluerait plutôt le long d’un axe. Une certaine analyse confirmerait non pas une distribution de la matière uniforme dans toutes les directions, mais selon une orientation préférentielle. Représentant alors des lois physiques inconnues qu’aurait pu engendrer l’univers. Il est toutefois difficile de visualiser cet axe que l’on fait à l’aide de la décomposition spectrale. À l’image d’un son perçu en une série d’harmoniques ; on peut décomposer le fond diffus cosmologique en une série de fluctuations primordiales, révélant une distorsion du signal dans l’espace à des échelles de plus en plus fines. Cependant, pour correspondre à la théorie, toutes les composantes de la décomposition spectrale sont censées être nulles. Ce qui n’est pas le cas et les cinq premières composantes pointant toutes dans la même direction. Si la première n’a rien de mystérieux, s’agissant d’un artefact lié au fait des observations depuis la terre, curieusement, les quatre composantes suivantes s’alignent aussi dans la même direction. Ce qui laisse supposer qu’il s’agirait d’un artefact également. Mais qui ne peut provenir, lui, de la direction correspondant à l’axe de la terre, combiné à celui du soleil, lui-même en mouvement autour de la galaxie, etc. Donc même la meilleure preuve de la théorie du big bang peut encore nous réserver bien des surprises, et de ses anomalies statistiques, pourrait surgir une nouvelle physique, qui repense la géométrie de l’univers en modifiant la relativité générale. On le voit, malgré tous les efforts déployés depuis plus de 2000 ans pour décrire notre univers en une lente construction rationnelle ; pour ce qui est de sortir du champ purement observationnel, nous pourrions entrer progressivement dans celui de la métaphysique indéfiniment.
Mais alors qu’est-ce que l’espace, comment est-il constitué ? Du point de vue de la science, avec le vide quantique, il n’y a jamais de vide. Car les particules qui s’annihilent entre elles en font apparaitre d’autres, à la manière d’une ébullition à la surface d’un liquide dans lequel la pression augmente. Rien n’oblige donc à avoir un éther pour porter le photon, c’est-à-dire un milieu qui permet sa mobilité, même si rien ne le contredit. On part du principe que si le vide absolu n’existe pas, il n’y a aucune partie d’un vide, de plus en plus poussé, qui ne soit pas composé de vide, sinon, c’est qu’il existe. Et s’il existe, c’est qu’il n’y a aucune partie du vide qui soit non vide. On est face à un paradoxe qui nous fait comprendre que la notion d’espace ou de volume d’espace n’existe pas, il n’est pas sécable. Car ce sont les deux seuls éléments dont on peut douter dans cette logique, si l’on admet que la notion d’espace existe. Et comme la notion de sécabilité nécessite la notion d’espace, seule la sécabilité de l’espace est à invalider. On en déduit alors, que l’espace est continu et insécable et que le vide absolu n’existe pas.
Si l’on imagine le vide intersidéral ne possédant qu’un atome par exemple. On peut se poser la question de l’endroit où il se trouve, car dans le sens purement physique, il n’y a aucun observateur pour le constater. Il est donc insécable et il est l’espace. En conséquence, si l’on devait admettre une quelconque de ses propriétés numériques, celle-ci devrait pouvoir s’exprimer en continu dans l’espace, à divers degrés. Cette propriété numérique devrait avoir la propriété d’être intégrable de manière continue, quelle qu’en soit l’échelle. On doit ainsi voir une différence dans la propriété du photon, selon la variation du nombre d’atomes, qui sont l’espace, le non-vide. Car dans le cas contraire, si le nombre d’atomes dans l’espace change, une propriété numérique d’un atome ne doit pas être additionnable avec celle des autres ou uniquement ne pas changer sur le trajet du photon. Or, on observe que la somme de quelques propriétés des atomes, et selon leur nombre, change pour un espace donné. On le définit comme étant de l’énergie par exemple. Il serait alors intéressant de pouvoir vérifier la continuité de l’espace, pour vérifier si l’électron ou le photon peut se balader sur les orbites de l’atome en traversant le vide. Mais comme on ne peut pas dire qu’ils ne sont pas exclusifs du vide, on dira plutôt qu’ils sont une émergence de l’espace. Et c’est intéressant, car cela suppose que notre monde pourrait très bien tenir dans un dé à coudre. Ahurissant, mais pas tant que cela si l’on admet qu’une forme de transcendance existe à notre dé à coudre pour qu’il existe.
On le voit, les choses ne sont pas simples et la liste des interrogations que l’on a, sur ce que nous sommes et où nous sommes, est importante. Le meilleur de l’intelligence humaine s’emploie donc à y répondre depuis toujours. Chaque époque se suppose empreinte d’une vérité nouvelle qui remplace l’ancienne devenue obsolète. La connaissance de l’Homme construit cette vérité. Pourtant, les interrogations les plus anciennes demeurent. Celle d’une origine du monde qui se veut consciente et qui aurait un intérêt pour nous. Il faut reconnaitre que l’immensité des connaissances acquises par l’humanité a complètement changé notre façon de penser. Cependant, la plus fondamentale des questions, celle de Dieu, n’a jamais vu surgir la moindre connaissance intangible sur la question. Alors qu’est-ce qui peut bien nous résister autant ? Car on le constate, plus on avance dans la connaissance et plus il semble que l’on s’éloigne de la vérité. Et l’humanité commence à admettre qu’il faudra surement faire le deuil sur tout un pan de la connaissance, qui nous sera à jamais accessible. Et ce, parce que la science commence à entrevoir ses limites, dont celles qui invalideraient celle de l’existence de Dieu. Dieu ne sera donc surement jamais une preuve scientifique, qu’il existe ou pas.
Alors, comment savoir, comment se déterminer ? Car pour bon nombre d’entre nous, Dieu est une question fondamentale. Eh bien, il y a la prière, c’est simple, si Dieu existe et s’il est possible d’en avoir la preuve, la prière est là pour vous l’apporter. Ce que la science et la connaissance ne peuvent faire pour vous, cette vieille chose multi millénaire qu’est la prière, le pourrait alors. Vous pouvez l’expérimenter et juger de l’existence de Dieu. Mais si ce n’est que foutaise pour les uns, pour les expérimentateurs, c’est découvrir que Dieu existe et qu’il a tout prévu. Une chose est sûre, si tout ce que l’on peut dire sur notre réalité n’est pas devenu que foutaise dans un millénaire ; que si la connaissance de l’Homme n’a pas admis l’origine du monde, d’une certaine forme de contingence, c’est que la civilisation n’aura pas su se protéger !
LE COMPLEXE DE L'ORACLE