APERDYNE LE FILM - SAISON 1

LE COMPLEXE DE L'ORACLE

Épisode 35 : Le sens de la vie

LE SENS DE LA VIE

L’Homme s’interroge, depuis toujours, sur ce qu’est le vivant. Au fil de ses connaissances, il a distingué ce qui lui semble être inerte, de ce qui est vivant. Mais cette séparation, pas toujours facile à définir, devient de plus en plus intenable à mesure des découvertes que l’on fait sur le sujet. Car comme pour le bien et le mal, vouloir catégoriser, consiste à créer des frontières qui parfois sont totalement incohérentes. Définir l’inerte du vivant peut paraitre simple de prime abord, mais lorsqu’on s’attaque à la question, on se rend compte de la complexité que cela représente. Parce que définir un mur entre ce qui tient du vivant ou non, confronte à être capable de définir ce qu’est la vie. Alors si l’on en juge par le nombre de définitions existantes, cela résume bien notre incapacité à trancher. Et c’est bien normal, car la vie n’existant peut-être pas que sur terre, il faudrait d’abord détenir le savoir sur la question, pour l’univers dans son entier. Puis quand bien même, le savoir acquis concernant la vie sur terre est déjà très insuffisant.


Toujours est-il que plus ce savoir grandit, plus la définition du vivant se complexifie. Il y a bien les cinq grandes capacités communes à tout le vivant, pour le définir, mais ce pentagramme reste bien trop évasif, pour en créer une règle universelle. Il s’agit de : l’individuation, la reproduction, l’évolution, le développement d’un métabolisme et la propension de l’ensemble à dépasser la somme de ces capacités. De plus, le concept de la vie a été défini à l’échelle humaine. Or, quand on s’y intéresse à des niveaux beaucoup plus fondamentaux, les choses changent de façon significative et les règles établies pour définir le vivant peinent à s’appliquer. La conscience doit donc s’adapter, afin de voir les choses de manière moins anthropomorphique et considérer le vivant sur des plans infiniment plus éloignés, que ce qui nous est familier. Et la découverte de vie ailleurs pourrait alors nous amener à d’autres considérations sur ce qu’est la vie.


Quand on se penche sur les petites dimensions, comme celle du monde microbien, on réalise que du vivant au non-vivant, il s’agit d’un continuum. C’est-à-dire un phénomène progressif, dont on ne peut considérer une partie que par l’abstraction. La frontière entre inerte et vivant ne constitue plus un mur, mais un espace, avec des êtres insoupçonnés, qui remplissent pourtant totalement ou partiellement les critères du pentagramme de la vie. En somme, des êtres vivants plus ou moins. Des pré-vivants, des para-vivants ou des post-vivants, qui prouvent qu’on peut sortir de la vie, tout en continuant d’exister, et qui nous accompagnent à notre insu, depuis toujours. Virus, composomes, organelles, mitochondries, etc.


Et demain, quel regard réorganisé des origines de la vie faudra-t-il avoir ? Un regard bien différent, n’en doutons pas et il est probable que celui-ci se jettera dans les tréfonds de la matière et au-delà. Parce que l’on prendra conscience que la vie n’est pas une chose comme ça, qui sort de nulle part, conditionnée uniquement en un mystérieux et savant assemblage de particules organisées, dont le hasard aurait le secret. Non, la vie est bien le résultat d’un continuum, qui comprend l’univers dans son ensemble et au-delà. Où chaque élément qui existe joue son rôle dans ce résultat, aussi éloigné qu’il soit de notre entendement. Et il est incroyable de penser que c’est la mécanique entière de notre réalité qui fait que la vie peut exister. Pas une chose dans une autre, avec son indépendance, mais bien une seule et même chose, qui s’exprime comme la vie. Parce qu’encore une fois, c’est l’illusion de l’espace qui nous trompe. Et l’étude de l’infiniment petit nous révèlera cette incroyable vérité, que nous, êtres vivants, somme l’expression ultime de la mécanique de notre réalité dans son ensemble.


Alors, si vous cherchez un sens à la vie, il peut être celui-là. Un univers qui prend conscience en ce qui vit et cherche à exacerber cela partout où il le peut, de par tous ses aspects et toutes ses formes. Nous serions la somme de la volonté croissante d’un système, qui se réplique de façon incessante, en quête d’un but qui nous échappe et dont nous serions la finalité. Bien sûr, cette analyse peut paraitre folle, mais elle se tient si l’on croit en l’au-delà. À défaut, elle a tout de même un sens organique, qui, s’il ne s’inscrit pas dans la transcendance d’un état supérieur, peut trouver sa logique.

LE COMPLEXE DE L'ORACLE

Acheter le livre sur CoolLibri.fr

Télécharger Gratuitement