APERDYNE LE FILM - SAISON 1

LE COMPLEXE DE L'ORACLE

Épisode 37 : La mort atomique

LA MORT ATOMIQUE

Les particules élémentaires qui se créent ne sont pas éternelles, elles ont un temps de vie. Ce temps de vie, on peut arriver à le mesurer ou l’estimer, mais on ne peut pas le prévoir. Ce qui veut dire que, ce qui détermine le temps de vie d’une particule nous est inconnu. Et c’est important, car cela montre que ce qui le détermine n’appartient peut-être pas à notre monde, mais plutôt à ce qui a engendré notre monde, ce que l’on pourrait appeler l’au-delà. Et parce qu’il n’existe pas de mots pour les choses que l’on n’imagine pas, on peut juste utiliser un terme générique qui englobe tout ce dont on ignore.


Alors d’aucuns peuvent prétendre que ce temps de vie appartient bien à notre monde, mais que la mécanique interne de la particule, qui nous échappe encore, nous sera révélée un jour par la recherche scientifique. Certes, ça nous arrangerait bien, mais si un jour cela devient le cas, l’Homme aura alors découvert l’essence ultime de ce qui le constitue, à savoir l’énergie dont tout est fait. Pour cela, on cherche s’il n’y aurait pas d’autres éléments encore plus petits au sein de la particule élémentaire, qui pourrait nous donner la clé de la vérité sur la nature de l’énergie.


Mais là encore, il s’agit d’un simplex. On imagine la complexité de façon simple, parce que nous ne sommes pas constitués pour le faire autrement. Mais découvrir l’essence ultime de ce qui nous constitue, ne se trouve certainement pas au cœur de la particule, elle n’appartient donc pas à la physique qui nous est accessible. C’est parce que l’énergie est le résultat d’un processus qui a créé notre monde, elle est le point de départ de notre physique, l’énergie n’est en conséquence pas née de celle-ci. Il n’est alors pas réaliste de penser que l’on puisse un jour en découvrir les fondements. Puisque, soit l’origine de l’énergie ne nous est pas accessible, soit elle n’existe plus. Ce qui du point de vue de la vérité peut sembler revenir au même, mais en fait, pas du tout…


Alors une fois dit cela, c’est aussi accepter que l’existence de l’énergie puisse dépendre d’autre chose que ce qui constitue notre réalité. Ce qui est inacceptable pour la science, qui ne définit comme de la science, que ce qui est compréhensible. Les formes de contingences lui sont ainsi acceptables, tant qu’elles peuvent être formalisées. La théorie du big bang veut bien accepter un préalable à la constitution de l’énergie, mais une fois cette énergie constituée, elle doit se suffire à elle-même, où l’univers est autarcique, immanent et ne dépend d’aucune réalité extérieure pour exister. C’est le spectre du simplex qui est toujours là, omniprésent et qui empêche notre logique de dépasser ce qui est visible, que ce soit directement ou par médiation.


Le temps de vie des particules attend donc sa raison, en étant défini une fois encore comme étant aléatoire. Et c’est embêtant, car ce qui est désigné comme étant aléatoire, est perçu comme une vérité pour l’Homme, mais qui n’est jamais expliqué. Ce qui est aléatoire définit ce qui est incertain dans le temps et dépend d’une loi de probabilité. Autrement dit, dépends du hasard, qui est un concept sans raison.


Le temps de vie des particules peut donc être de l’ordre d’une fraction infinitésimale de temps, à des milliards d’années (presque une éternité). Alors pourquoi de telles différences ? Évidemment, on peut comprendre la mort d’une particule, si elle est conditionnée par son environnement. Il est évident que la particule existe aussi, pour l’utilité qu’elle a de ce qui lui est proche, de ce, à quoi elle participe. Dans une pierre, le temps de vie d’une particule participe à la cohésion de l’ensemble de la pierre pour qu’elle puisse durer, même si ce n’est pas instinctif de le penser de prime abord. Lorsque la pierre se dégrade, elle voit la mort des particules qui la composent, ou bien les particules participent d’autre chose, comme la poussière. Alors si la mort d’une particule peut trouver son sens, un temps de vie défini à sa naissance l’est beaucoup moins. Si son temps de vie était fixe, on pourrait y trouver une logique. Mais un temps de vie aléatoire est beaucoup moins intuitif. Parce qu’en quoi aurait-ce son utilité ? Hormis la nécessité d’une mort obligatoire de tout ce qui existe pour une évolution et le renouvellement des choses dans l’univers. Mais un temps déterminé et uniforme le permettrait également, si elles ne naissent pas toutes en même temps. Cependant, notre réalité ne serait pas la même. Le temps de vie des particules a donc sa raison d’être qui ne peut être le fait du hasard.


Chez l’être humain (qui est fait de particules), le temps de vie n’est pas défini à l’avance. Il est conditionné par notre parcours de vie et par notre héritage. Mais il semble qu’il ne puisse dépasser une certaine limite. On ne voit pas d’êtres humains vivre des siècles… C’est parce qu’il se dégrade (comme la pierre). Mais sa structure étant plus fragile, la vie d’un Homme est plus courte que la vie d’une pierre. Le vivant est fait essentiellement d’eau, un assemblage très fragile qui nécessite un apport d’énergie sans cesse renouvelé pour conserver sa cohésion. Cette nécessité rend alors les formes de vies beaucoup plus propices à la dégradation. Nécessité que n’a pas la pierre, non vivante, d’une structure beaucoup plus simple et solide. Chez le vivant, de nouvelles particules remplacent constamment d’autres qui disparaissent. Mais contrairement à la pierre, qui se dégrade irrémédiablement, le vivant lui, se renouvelle, il se régénère pour conserver sa structure dans le temps et s’opposer à la dégradation. Il est en quelque sorte sans cesse reconstruit ou réparé. Cela dénote d’un ensemble, qui cherche à se maintenir en s’opposant à la dégradation. On est là au cœur du principe du vivant, un principe qui n’émerge pas de l’inerte, mais qui existe de façon fondamentale. Et une pierre ne devient pas vivante, parce qu’elle ne possède pas cette intention qui caractérise le vivant.


Cependant, la reconstruction d’un objet vivant ne se fait jamais à l’identique. Ce qui fait que nous ne sommes pas physiquement les mêmes, à mesure que le temps passe : nous vieillissons. Nous naissons, puis nous absorbons de l’énergie, des particules viennent compléter notre structure, nous grandissons, jusqu’à ce que celle-ci atteigne la forme pour laquelle elle est programmée : l’âge adulte. À partir de là, l’apport en énergie ne participe plus à l’évolution de la structure, elle s’arrête. Si pendant la croissance la dégradation existe également, elle ne contrebalance néanmoins pas le phénomène structurant. Lorsque nous avons atteint notre forme définitive, l’apport en énergie n’est plus utilisé essentiellement pour le développement, mais pour le maintien de la cohésion de l’ensemble. Les nouvelles particules qui viennent s’ajouter à notre corps afin d’en assurer la cohésion, ne remplacent pas les anciennes, strictement de la même façon. Pas au même endroit, pas au même rythme, pas avec la même durée de vie, etc. Puis comme le renouvellement se fait de façon progressive et pas avec la même période selon les éléments qui nous composent, notre structure ne peut donc pas rester figée en son point initial : jeune, fort et beau… À l’image de notre photocopie devenue illisible à force de réplication, notre corps devient de moins en moins fonctionnel, jusqu’à ne plus fonctionner du tout. Nous existons donc tant que la nature est à même de nous réparer. La vie part d’une volonté, mais qui ne peut se maintenir dans un système en évolution. Cependant, si la vie est éphémère, la volonté, elle, reste omniprésente.


Si les choses n’étaient pas ainsi, on ne changerait jamais, on ne vieillirait pas. Notre forme resterait telle qu’elle doit être. Mais surtout, notre mémoire serait effacée au fur et à mesure ou réinitialisée, sans possibilité de se conserver. C’est parce que le renouvellement de notre structure ne se fait pas à l’identique dans le temps, que nous pouvons conserver une mémoire de ce que nous avons été et de l’évolution de ce qui est. Cela peut sembler paradoxal, mais c’est ce qui participe également au fait que puisse exister la conscience, puisque la mémoire y contribue. On comprend alors que le temps de vie des particules est essentiel au renouvellement des structures, qui se veulent vivantes et notamment conscientes. Autrement, nous ne serions pas plus que des robots, dont l’intelligence n’est pas le fait de la dégradation, contrairement au vivant. Ce qui fait qu’il est impossible de créer une intelligence artificielle consciente, qui ne subirait pas la dégradation. L’intelligence artificielle est strictement comparable à une intelligence que l’on voudrait consciente, émanant de la pierre par exemple. C’est parce que le matériel informatique est inerte et non dégradable à court terme, qu’il ne sera donc jamais possible de produire une machine consciente comme le vivant, consciente d’elle-même. On pourrait bien imaginer connecter à la machine un cerveau maintenu en vie, comme dans les romans de science-fiction, pourquoi pas ? Mais alors, dans ce cas, la conscience de la machine serait due au cerveau vivant qui subit la dégradation, qu’il faut nourrir, et non aux performances de la machine en elle-même. Mais en imaginant qu’il soit un jour techniquement possible de le faire, en quoi cela serait-il un progrès ? Puisque ce cerveau n’aurait qu’un rôle de contrôle, ce que nous faisons déjà derrière notre écran. Ce cerveau ne pourrait avoir un rôle de mémorisation de masse, ou une quelconque performance qui dépasse sa constitution, puisqu’il subit la dégradation. Sa mémoire et sa logique resteraient faillibles, donc sans intérêt comparé à la machine standard. Ce petit aparté donne à comprendre, que la conscience ne peut exister, que parce que ce qui permet qu’elle en émane est éphémère ; dû à une dégradation nécessaire, que lui donne le temps de vie des particules ! Pour simplifier, nous sommes vivants et conscients uniquement parce que nous sommes mortels ! 


On peut s’interroger, alors, sur l’intérêt que cela peut avoir et fatalement la question d’une vie après la mort et l’existence possible d’une entité qui nous dépasse se pose. Autrement, la vie dans l’univers peut être considérée comme étant juste une erreur, ne trouvant pas son sens. Le temps de vie des particules qui nous rend mortels, nous donne à comprendre au contraire que la façon dont est faite notre réalité, part d’une intention originelle qui se veut consciente ! Et même si l’on peut imaginer attribuer au hasard des interactions possibles, un monde structuré permettant la vie consciente ; comment ce hasard aurait-il pu deviner qu’il faut définir un temps de vie aux particules, avant qu’il existe lui-même ? Ça n’a pas de sens. Car cette particularité existe bien depuis le commencement, elle précède notre monde physique. La durée de vie des particules, dont on ignore la raison, n’a donc aucune raison d’être aléatoire, si on n’explique pas pourquoi elle est définie comme ça dès le départ. Non, le temps de vie des particules est conditionné, preuve d’une causalité primordiale, dont la finalité est la vie, que cela passe par Dieu ou pas. Et ce qui nous semble être le fait de l’aléatoire, n’est que la mesure statistique sur des particules isolées, dont la causalité n’est pas visible.


Notre corps qui subit des dégradations n’est ainsi pas programmé pour une certaine durée en tant que telle, mais sa cohésion ne peut se maintenir qu’un certain temps, car le renouvellement des particules est permanent. C’est l’évolution qui nous a fait comme ça. Peut-être que dans le futur, nous vivrons plus longtemps du fait d’une modification génétique ou de progrès techniques. Mais quant à l’immortalité, elle ne peut se faire que par la maitrise du temps de vie des particules. Pour être immortel, il faudrait pouvoir instantanément incrémenter le temps de vie de chacune des particules de notre corps. Mais cela n’empêcherait pas la dégradation de s’exercer ensuite. Il faudrait donc recommencer régulièrement pour prolonger le processus, mais sans jamais empêcher le vieillissement inéluctable. Nous ne pourrions alors pas être vieux de mille ans, avec un corps continuellement jeune, mais avec un corps fortement dégradé qui ne ressemblerait plus vraiment à un être humain. Pour pouvoir garder l’apparence de la jeunesse dans l’immortalité, il faudrait que l’on puisse faire une photographie du temps de vie des particules de notre corps à un instant, puis de répliquer cette photographie régulièrement. En fait, constamment rajeunir au moment choisi. Mais à ce moment-là, il vous faut accepter de perdre tout ce que vous avez été entre les deux instants. Car c’est également votre mémoire qui disparait, vous ne sauriez plus ce que vous avez vécu et ce que vous avez été. Vous ne reconnaitriez plus votre vie, vos amis, vos proches, vous perdriez la notion de l’évolution de votre monde qui du coup deviendrait absurde. Autrement dit, vous remontez dans le temps sans plus comprendre ce qui vous arrive, à l’image d’une boucle temporelle, dont la seule issue est d’accepter la mort. On le voit, d’une façon comme une autre, l’immortalité ne peut que vous mener au désir de ne plus l’être. Parce que c’est tout l’univers qui participe à ce même processus, que l’on ne peut contrecarrer.


Alors si le temps de vie d’une particule n’est pas le fait de l’aléatoire, comment une particule peut-elle bien accorder ou définir son temps de vie ? Peut-être parce que le passé ne disparait pas vraiment ! C’est une possibilité qu’il faut envisager. Ça peut paraitre fou, mais la conscience que l’on a de notre réalité, n’est-elle pas déjà ahurissante ? L’énergie qui crée la matière, l’espace qui se déforme, le temps qui n’existe pas en tant que tel, notre réalité en trois dimensions, la gravité qui nous maintient à terre, la lumière qui nous éclaire, etc. Tout cela, ne vous parait-il pas déjà suffisamment fou ? Si bien sûr. Et ne vous êtes-vous pas déjà demandé pourquoi nous ne ressentons toujours que le présent, malgré que nous nous rappelions du passé et que nous puissions anticiper le futur ? Ce n’est pas juste un phénomène dû à notre cerveau. Car quelle utilité aurait-il eu de le faire ? Non, le temps, dont on ignore la raison d’être et que l’on voudrait quantique, a sa mécanique qui tient d’un processus profond qui englobe notre réalité. Une réalité, qui n’est pas une construction personnelle due à notre imagination, comme certains le théorisent.

 

Cette idée est née du principe d’incertitude théorisé par Werner Heisenberg à l’origine de la première formulation de la physique quantique, qui postule que l’observateur influe sur la réalité qu’il est en train de regarder. Ce principe constitue l’une des grandes avancées de la physique moderne. Et fit dire à Einstein, perplexe devant les conclusions qui découlaient de la théorie des quanta, « J’aime à croire que la Lune est toujours là, même si je ne suis pas en train de la regarder ». Le principe d’incertitude nous dit qu’il existe une limite de précision pour connaitre simultanément deux propriétés physiques d’une même particule, parce que les résultats mesurés dépendent en partie du hasard. À l’échelle des particules, la reproduction d’une même expérience ne donne pas forcément les mêmes résultats. On parle alors d’indéterminisme. Einstein, lui, avait la conviction que la réalité est totalement déterminée par les lois naturelles. Convaincu par un déterminisme absolu, où le futur est en principe prévisible par les lois de la physique, et que rien de nouveau et d’imprévu ne peut y arriver. Il refusera ce hasard fondamental en disant « Dieu ne joue pas aux dés ». Mais les expériences en ce sens nous donnent à penser le contraire, où le chaos s’impose dans le temps, rendant imprévisible le futur. 


Heisenberg aurait alors raison sur ce point, certes. Mais ce n’est que des propriétés «magiques» qu’à la nature de construire la réalité, où le milieu influence la façon de faire en permanence, l’action et le regard de l’Homme faisant partie de ce milieu. Ce qui donne raison à Einstein également où la nature n’a pas besoin du regard de l’Homme pour son dessein. Mais l’on voudrait trancher définitivement, car la position déterministe d’Einstein brandit l’ombre implicite d’un créateur, dont il faut se débarrasser à tout prix. Alors une réalité, qui serait due à une construction personnelle de notre imagination, tombe avec l’existence de ce chaos. Chaos qui est peut-être dû à l’effet du temps de vie des particules, et qui pourrait tenir de la conservation du passé. Dans ce cas, l’intuition d’Einstein serait encore la bonne, où la réalité est totalement déterminée par des lois naturelles, celles du chaos que l’on ne s’explique pas.


Avec Einstein, la théorie de la relativité générale stipule que la matière déforme l’espace et que cette déformation oriente les mouvements de la matière. Cette théorie a simplifié la conception du monde où le hasard n’a pas sa place. Se rendant alors incapable de s’adapter au monde des atomes. Ce qui fonctionnait dans les grandes dimensions astronomiques n’avait plus cours dans le monde des atomes et des molécules ; où l’existence de plusieurs effets différents, dont seule la probabilité relative était calculable, s’opposant à l’idée classique que chaque cause a un seul effet. C’est la raison de l’incorporation, dans la physique, de l’idée d’indétermination et du hasard. Mais l’idée d’une certaine conservation du passé oblige à reconsidérer tout ça.


Le monde des particules est donc bien différent du nôtre, celui qui nous est familier et on ne peut en faire des parallèles, car notre monde est une construction de celui des particules. Une construction qui a fait l’univers et qui n’a pas eu besoin de l’Homme pour l’imaginer. Le monde existe bien même lorsqu’on ne le regarde pas, le temps de vie des particules en est la preuve ! Notre existence est bien due à un continuum et non pas à une idée humaine. Le monde existe bien, que l’on en ait conscience ou pas. Mais le principe d’incertitude, même s’il défie l’intuition, peut trouver sa logique tout de même. Cela voudrait dire que ce qui est, participe à ce qui doit être. Et si la possibilité d’une certaine conservation du passé existe, alors cela veut dire qu’une particule qui se crée, tient compte de ce qui a été également. Comme s’il existait une autre dimension. On comprend alors qu’une expérience faite dans les mêmes conditions puisse donner un résultat différent, lorsqu’il s’agit de la création des particules, qui construisent notre monde à chaque instant. De plus, lorsqu’une particule se crée, une antiparticule se crée aussi : c’est l’antimatière. Mais on ne sait pas pourquoi elle apparait, de quoi elle participe ou ce qu’elle devient? Pour la science, elle disparait tout simplement. Mais alors, quelle est sa raison d’être ? Il faut y répondre, car la nature ne fait rien sans raison. L’antiparticule peut ainsi participer à la raison d’être de ce passé, cette autre dimension qui persiste et qui déroule en permanence le présent. On comprendrait donc assez facilement l’effet du chaos, qui nous empêche de connaitre le futur, si les choses évoluent également en fonction du passé. Mesurer une particule serait ainsi toucher le bord de notre réalité. Les murs de notre univers seraient donc partout où peut naitre une particule. L’énergie, la partie visible de ces murs, constituant alors un univers qui n’a pas de forme, mais toutes les formes, imbriquées les unes dans les autres. Indéfinissable pour un être humain, où chaque chose se trouve au centre de l’univers.


Pas facile à concevoir, cela parait totalement délirant. Pourtant, cela expliquerait bien des choses. Imaginez que l’on puisse concevoir un jeu vidéo où les personnages évolueraient en autonomie due à une conscience artificielle et cherchant à expliquer leur monde. Même si les choses ne sont pas comparables du point de vue conceptuel avec notre réalité, la conscience qu’aurait le personnage de son environnement serait en total décalage avec la réalité. Qui, elle, n’est qu’un fichier informatique déroulant ses séquences. Cette analogie est faite pour comprendre que pour notre réalité, il en est de même. Les paradoxes que l’on rencontre lorsqu’on y pense sont dus au fait que notre conscience ne se résume qu’à un résultat observable, une cause dernière, un simplex qui ne révèle rien de ce qui l’engendre. Et si l’on se place dans la peau du personnage du jeu vidéo, on comprend bien la difficulté que cela comporte, pour atteindre une certaine forme de vérité, qui ne peut passer que par l’entremise de son créateur. On comprend que la vie ne peut s’expliquer, sans expliquer ce qui engendre la mécanique entière de notre réalité. Car la conscience qui en émane est la projection d’un système profond, qui ne se réduit pas à la chimie, qui semblerait en être la cause. Le temps de vie des particules a une raison d’être mécanique, qui permet la vie, mais surtout la conscience qui en émane. Parce que la vie n’existe que pour l’expression de celle-ci. Il n’y a donc pas de vie sans les prémices de la conscience. 


Ça parait incroyable, mais c’est bien notre univers dans son ensemble qui est fait pour générer la conscience. On comprend alors que ce n’est pas la vie, la quintessence de notre réalité, mais bien la conscience. Conscience ainsi générée, que si elle a une raison d’être, elle peut ainsi avoir un rôle dans la durée, après ce qui a permis de la créer, c’est-à-dire la vie ! Notre réalité aurait ainsi une conception qui permet la conservation de ce qu’elle génère. Si c’est le cas, notre vision du monde est totalement erronée et à l’image de notre personnage de jeu vidéo. Nous vivons alors dans une parfaite illusion, qui accrédite la raison d’être de notre conscience. Mais pourquoi notre conscience serait-elle conservée ? En fait, si la vie participe de l’existence de la conscience, la conscience peut elle-même participer d’autre chose, comme celle de l’âme. Si vous croyez en un état supérieur possible, alors cela a tout son sens. La conscience par l’âme peut donc jouer son rôle pour cet état supérieur.

LE COMPLEXE DE L'ORACLE

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