APERDYNE LE FILM - SAISON 1

LE COMPLEXE DE L'ORACLE

Épisode 24 : La cause est morte

LA CAUSE EST MORTE

Quant au chaos que l’on constate, il est quelque chose de bien étudié. L’on sait, à l’aide de multiples expériences, que rien n’est répétitif à l’infini, de façon immuable. Les choses changent lentement, irrémédiablement, sans que l’on sache pourquoi. Le chaos nous empêche alors d’anticiper le futur au-delà d’un certain cycle. Même pour les choses simples. Mais il est évident que tout est en mouvement et le fait que tout soit lié, donne une impossibilité répétitive stricte aux éléments de notre nature. Le fait qu’une chose change peut ainsi être le fait de quelque chose qui remonte très loin dans l’univers, dans l’espace ou dans le temps. Et cela fait qu’il peut être impossible d’y voir une quelconque relation de cause à effet au niveau local. Notre nature est de ce fait chaotique et nécessairement chaotique pour une évolution possible. Le destin de nos courtes vies tient alors en des choses, qui viennent en partie du fond des âges, de milliards d’années d’évolutions, imposant son chaos subrepticement et que l’on appelle la chance.


Puis il y a le temps de vie des particules, qui n’est pas défini dès le départ. Elles apparaissent et disparaissent de manière inégale dans le temps, même si elles sont de même type. Ce qui fait que les choses dépendent alors aussi des fluctuations gravitationnelles, qui elles, sont de l’ordre de l’invisible et qui, peut-être, n’appartiennent déjà plus à notre réalité. Donc, même si de nombreux philosophes ont pensé cette idée dans notre histoire, il est illusoire de penser que l’on puisse un jour deviner le futur ; quand bien même, on pourrait analyser et mesurer tous les éléments de l’univers à un instant « T ». Parce que le temps de vie des particules, ses interactions chaotiques et l’effet gravitationnel sur l’ensemble annulent votre analyse dans le temps. Et la finesse des mesures ne trouvant pas leurs frontières, nous relègue à l’acceptation que cette idée hautement philosophique, n’est qu’une vue de l’esprit…


Connaitre le futur oblige alors aussi à prendre en compte le temps de vie des particules, ce qui revient, ni plus ni moins, à prendre en compte le passé inscrit dans la matière. Si vous aviez la possibilité de connaitre le temps de vie de chaque particule d’un objet, vous auriez en quelque sorte la possibilité de lire dans le passé de l’objet. Un peu, comme on le fait en biologie avec l’ADN. L’évolution future de l’Homme dépend de son ADN, donc de son passé. Pour la matière, il en est de même, la façon dont elle évolue dépend en partie du temps de vie des particules qui la composent et qui n’ont pas le même passé. Une mémoire en quelque sorte… On pourrait penser qu’un temps de vie des particules aléatoire, puisse être suffisant pour expliquer l’évolution du monde par le chaos. Mais quel intérêt aurait eu la nature de faire une telle chose, si cela était inutile ? À part créer un monde sans erreurs, de structure répétitive. Non, on le constate, c’est bien un monde plein d’erreurs et non parfaitement régulé qui existe. C’est comme si la nature se trompait constamment. Et ce, grâce au temps de vie des particules apparemment hasardeux, dont l’amplitude temporelle part de zéro à des milliards d’années. En fait, tant que la particule a besoin d’exister. Et pas seulement en fonction des interactions présentes, mais aussi pour permettre le futur et son évolution. 


Ça parait fou, mais pour quelle raison une particule aurait-elle un temps de vie dû au hasard ? Aucune, et c’est justement cette amplitude qui nous donne à comprendre tout l’intérêt du temps de vie des particules. Qui n’est pas là seulement pour permettre une évolution erratique, mais bien pour permettre une cohésion temporelle à notre réalité également ! Autrement dit, le temps de vie d’une particule suppose ce qui a été, comme un facteur déterminant pour ce qui doit être ensuite. La matière conserve de ce fait, en elle, un marqueur du passé de l’univers. Lorsqu’une particule entre en interaction, ses caractéristiques tiennent compte de l’environnement dans lequel cela se fait, mais aussi du passé de cet environnement. La gravitation et le temps garantissent la cohésion de l’information. Pour simplifier, c’est l’énergie qui s’adapte à la réalité.

 

Pour illustrer ça, imaginez les pyramides d’Égypte. Si les particules qui la constituent avaient un temps de vie déterminé, disons 3000 ans, alors elles auraient disparu depuis longtemps, mais presque instantanément. Un temps de vie des particules non déterminé fait que les pyramides disparaissent lentement dans un long processus de dégradation. Les pyramides ont des particules qui existaient déjà, il y a des millénaires, et d’autres qui n’existent plus. Lorsque vous voyez une pyramide, vous la voyez en partie telle qu’elle était dans le passé, ce passé est conservé en tant qu’information, grâce aux particules qui existent encore dans le présent. En fait, la notion de présent, est l’image que nous avons du monde, par ce qui nous reste du passé à chaque instant. L’interaction des particules qui évoluent rapidement à chaque instant nous donne à percevoir que le passé n’existe plus et que l’anticipation des interactions possibles nous permet de deviner éventuellement le futur. On le comprend alors, le passé est conservé par la nécessité qu’a le présent de construire le futur, et ce, grâce au temps de vie des particules qui s’adaptent aux nécessités de l’évolution. Le présent, c’est la vision que l’on a de la transformation permanente du monde, qui allume et qui éteint les particules qui dessinent l’image du monde. Il est donc illusoire d’anticiper le futur, dans un monde où le passé ne participe au futur, qu’à la mesure des besoins du passé. 


On le voit, l’existence des phénomènes qui font notre monde, nous empêche de nous projeter sur son passé. Parce qu’en réalité la cause est morte, elle n’existe plus. L’univers a ainsi pu être tout autre chose que ce que nous constatons aujourd’hui, ou que ce que nous imaginons qu’il aurait pu être. Nous en sommes au même point qu’à l’époque où l’on pensait que la Terre était plate, on imagine les choses parce que cela correspond le mieux à ce que l’on observe. Cependant, à l’époque, le fait que les océans se déversent dans le vide, ne venait pas remettre en question cette idée, hormis le fait que les rivières puissent compenser la perte des eaux. Aujourd’hui, expliquer le monde avec l’existence des atomes nous semble bien plus approprié. Mais les effets du chaos et de la gravité, qu’on ne s’explique pas, ne viennent pourtant pas remettre en question nos idées. La conservation du passé est néanmoins déterminante, puisqu’elle oblige le futur. On ne peut pas remonter à rebours, en ne tenant compte que des interactions possibles des particules, où l’information de la lumière ne nous donne qu’une partie de la vérité : celle du maillage spatial. La raison d’être, de l’énergie, elle, reste invisible. On fait donc avec en attendant mieux, comme au temps des océans se déversant dans le vide, car on ne peut pas tout expliquer… 


Les formules mathématiques seront toujours impuissantes à prendre en compte l’ensemble de la réalité, parce que nombre de paramètres appartiennent à une incertitude qui ne vient pas de notre réalité. Une réalité en amont de la création des particules, où nos mathématiques ne s’appliquent plus. Retracer l’histoire de l’univers, où penser comme une collection de briques élémentaires figées et immuables qu’il suffit d’assembler, n’est pas suffisant. Car les briques de notre réalité ne sont pas comme cela. Il est impossible de dire qu’il y a des milliards d’années, les choses étaient ainsi à cause du chaos. Et que pour la même raison, il est impossible de prévoir ce que sera notre réalité dans plusieurs milliards d’années. 


De la même façon que notre pyramide nous donne une image partielle du passé, l’observation de l’espace lointain, n’est qu’une vision dégradée du passé. Ce n’est pas une image du passé comme pourrait l’être une photographie, mais une photographie plutôt floue où il manque des éléments. L’observation de l’espace lointain n’est pas une image réelle du passé, une partie de l’image est imaginaire, car inaccessible à l’observation. Un peu comme la photographie d’une pyramide dont on aurait enlevé le décor. Ce qui est certain, c’est uniquement le fait d’une évolution rythmée par le temps qui est la seule chose qui soit réelle. Il faut donc être réaliste et bien prendre la mesure, que la découverte de toutes les particules élémentaires de la théorie quantique, ne nous donnera pas la raison de nos origines. Et que l’histoire que nous donnons à notre univers n’est que la meilleure explication que nous ayons de nos observations, pour l’instant. À l’époque, où nous avons découvert le monde des particules, nous avons cru enfin pouvoir expliquer le tout et sous-entendu que l’idée de Dieu était devenue obsolète. Mais aujourd’hui, l’évidence s’impose, la physique des particules est incapable d’expliquer le monde du passé et encore moins celui du futur. Jésus nous donne à le comprendre, Dieu n’est pas maitre de notre destin, parce que ce n’est pas comme ça qu’il a créé le monde. Cependant, il en a la lecture possible, puisque c’est comme ça qu’il a créé le monde. La conservation du passé qui permet la persistance de notre âme donne alors à Dieu, l’action possible sur les événements, par les choix qu’il nous propose : ceux de la Providence.

LE COMPLEXE DE L'ORACLE

Acheter le livre sur CoolLibri.fr

Télécharger Gratuitement