APERDYNE LE FILM - SAISON 1

LE COMPLEXE DE L'ORACLE

Épisode 03 : Jésus, cet espoir d’un au-delà

JÉSUS, CET ESPOIR D'UN AU-DELÀ

Si vous lisez ces lignes, il est probable que vous connaissiez Jésus. Vous en avez déjà entendu parler, vous croyez en lui ou pas, peut-être qu’il vous fascine, vous interroge, ou qu’il est votre raison de vivre même, etc. En tout cas, vous aimeriez certainement en savoir plus sur lui, comme bon nombre de croyants dans le monde. Car le personnage est tellement connu et bénéficie d’une telle popularité 2000 ans après, que c’est assez inédit dans l’histoire. Sans doute, est-ce le fait qu’il semble avoir été Dieu incarné sur terre et qu’il ait montré avec sa résurrection, que la mort n’est pas une fin. 

Effectivement, les questions de Dieu et de la mort sont des idées si importantes pour l’humanité et toujours sans réponse, que cela pourrait suffire à expliquer une telle popularité. Pourtant, à l’époque de l’hyper technologie qu’est la nôtre, où tout doit être démontré pour être tenu pour vérité, cela aurait dû tomber petit à petit en désuétude, avilissant sa légende. Mais il n’en est rien, et malgré ses détracteurs, qu’est-ce qui fait qu’elle soit toujours aussi tenace ? C’est que finalement, la véracité de sa divinité et de sa résurrection n’est peut-être pas la quintessence de ce qu’il représente, mais plutôt son message qui nous imprègne de sa grandeur. Car que serait-il advenu de nous, si nous détenions la preuve de l’existence de ce dieu biblique et d’une vie après la mort ? N’aurions-nous pas été des milliards, candidat au suicide oblatif en quête d’absolu ? Qui sait ? En tout cas, c’est un risque qu’un dieu devrait prévenir. Mais ce n’est pas arrivé, car c’est bien l’ignorance qui nous maintient, au contraire, dans le continuum vital et force la réplication. Et cette preuve d’un dieu qui ne vient toujours pas fait la toute-puissance du message de Jésus, parce qu’il représente cet espoir d’un au-delà possible et d’une vie après la mort.

Lors de son discours d’adieu, Jésus donne un nouveau commandement : « Aimez-vous les uns les autres » ceci afin que l’on reconnaisse que l’on fait partie de ses disciples. Et il pousse même le commandement à l’extrême en disant : « Aime ton ennemi » afin que l’on soit vraiment les fils de Dieu. Par ces propos, Jésus rompt radicalement avec la morale classique, instinctive et humaine qui a toujours prévalu, nous semblant totalement irréaliste. Nous amenant à comprendre l’équanimité de Dieu, qui ne réagit pas selon la façon dont on le considère, mais qu’au contraire, nous sommes tous régis au même traitement malgré nos actes. Et il le manifeste aussi dans la manière de se comporter avec ses bourreaux, pour qui il implore le pardon : « Père, pardonne-leur : ils ne savent pas ce qu’ils font ».


Jésus a dit bien des choses et c’est peut-être bien cela la clé de l’immense révolution que nous apporte le personnage, car ces deux idées, jamais dépassées par un esprit humain, risquent de perdurer encore longtemps… 


Jésus a passé son ministère à prôner l’amour, arguant de maintes façons les voies qui mènent à son succès. Par la méthode, l’exemple, la morale et le surnaturel, il fut force de conviction à sauver l’Homme des déviances qui le caractérise. Mais alors, pourquoi l’amour n’inonde-t-il toujours pas le monde ? Jésus n’aurait-il pas été assez convaincant ? De ce point de vue là, oui, certainement, mais il y a fort à parier que l’existence du dieu biblique, elle, n’a pas fait l’objet d’une adhésion unanime. Et incidemment, si Dieu n’existe pas, alors tout est permis…


Si Jésus a prouvé à quelques personnes, qu’il existe une vie après la mort avec la résurrection, quelle caution apporte-t-il quant à l’existence de Dieu? Il y a les miracles, qu’il demande de considérer comme la garantie que le Père vit en lui et qu’il vit en le Père, et il y a sa parole. Alors même si Jésus n’a jamais dit précisément : « Je suis Dieu », il a parlé de sa nature divine et établi son égalité avec Dieu, affirmant être Dieu incarné ; disant en substance : « Celui qui m’a vu a vu le Père ». 


Mais est-ce que cette gnose peut suffire à convaincre unanimement 2000 ans après ? Il est évident que non. Il nous en faut plus maintenant. Car l’humanité a depuis levé bien des mystères qu’elle pensait être de nature divine, et dans un monde qui a largement dépassé l’imaginaire, la question de Jésus n’échappe pas à la règle. Alors s’il était à nouveau parmi nous de chair et d’os, s’il nous montrait encore son pouvoir sur la maladie, la mort, la gravité, la multiplication de la matière ou le contrôle du climat, comme en son temps ; son règne serait certainement unanime, grandiose et instantané. Et ce, malgré son renoncement à nous instruire sur les mystères du monde. Malheureusement, il ne nous reste que l’histoire et notre intime conviction.


Nous connaissons les nombreuses réponses données par Jésus, à ceux qui l’interrogeaient à l’époque. Mais qu’en serait-il aujourd’hui, si nous avions cette possibilité ? Car nos questions ne se limiteraient plus essentiellement à la morale, le mal ou la pauvreté. L’Homme a dépassé de très loin ce genre de préoccupations. L’éducation, la démocratie, la médecine, les solidarités nationales, etc. l’ont affranchi de bien des maux d’antan. Non, aujourd’hui, des questions plutôt existentielles seraient majeures pour pouvoir vivre en paix. 


Alors, imaginez que Jésus soit à nouveau parmi nous. Des millions de personnes se rueraient sur lui pour l’accabler de questions, n’en doutons pas. Et qu’il décidait de ne donner qu’une seule réponse à chacun de nous, afin de satisfaire tout le monde. Quelle serait votre question ? La mienne serait, comme le dit si bien Leibniz : « Pourquoi y a-t-il quelque chose, plutôt que rien » ? 


Mais qu’est-ce qui fait qu’aujourd’hui, Jésus nous instruirait plus sur les mystères du monde qu’en son temps ? En quoi son renoncement d’alors, serait-il remis en question ? Rien, car si Dieu est à même de nous révéler ses secrets, alors Dieu n’existe plus en tant que tel, mais à l’égal de l’Homme. Dieu restera ainsi un mystère quoiqu’il arrive et quoiqu’on en dise. Et si les voies de Dieu sont impénétrables, ma question restera donc sans réponse… 


Ainsi quelle immense frustration de découvrir que mon passage sur terre restera stérile sur ma question ! Peut-être pourrais-je m’en remettre à l’idée de vivre le retour annoncé de Jésus parmi nous ? Mais s’il ne revient pas de mon vivant, car bien des générations ont trépassé sans connaitre cette illumination? Et puis le monde est-il déjà suffisamment mauvais pour précipiter son retour ? Sans doute ne connaitrais-je alors la réponse à ma question, qu’après ma mort.


C’est ce que nous promet Jésus, pour nous permettre de vivre sereinement sans nous torturer l’esprit. Pourtant, si Dieu nous a créés à même de nous poser des questions, c’est bien pour que l’on prenne conscience un jour qu’il existe. Et c’est ça l’important, car s’il est entendu que Dieu ne peut s’expliquer, il n’est pas interdit de chercher à savoir s’il existe. Au contraire, et s’interroger sur Dieu n’est donc pas devenu intangible depuis la venue de Jésus, parce que c’est justement une des voies possibles vers notre salut, et Dieu ne risque rien. Alors si l’on regarde ce que dit la science sur notre monde et que l’on cherche dans les paroles de Jésus une certaine vérité, peut apparaitre, pourquoi pas, le mystère de Dieu qui nous fait tant défaut.

LE COMPLEXE DE L'ORACLE

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