APERDYNE LE FILM - SAISON 1
INTELLIGENT N’EST PAS QUI VEUT
Pour nous aider à concevoir l’existence d’un au-delà, il n’est pas négligeable de s’affranchir d’un certain nombre d’idées reçues. Et il y en a trois notamment, qui peuvent présenter des difficultés : celle du bien et du mal, celle de l’intelligence et celle du hasard. Une fois que l’on a compris que la notion de bien et de mal est un concept illusoire, généré par la nécessité qu’à l’Homme à faire le tri ; il ne nous reste plus qu’à accepter humblement qu’il n’y ait pas d’intelligence supérieure chez l’Homme ; et que la question du hasard est une chimère, qui nous soumet l’idée d’un libre arbitre réel. Car ces trois idées reçues peuvent être un frein, à la compréhension de « ce quelque chose » qui nous dépasse. Elles induisent en nous des marqueurs incompatibles, avec la nécessité de s’extraire de nos certitudes idéologiques.
Appréhender une puissance créatrice, impose de se projeter intellectuellement dans un monde qui n’a rien à voir avec le nôtre. Et donc raisonner avec nos réflexes habituels, constitue une barrière dont il faut s’affranchir absolument. Pour cela, il est important de se remettre en question et prendre un maximum de recul par rapport aux concepts égocentriques de l’Homme moderne. Mais abandonner nos certitudes implique souvent une étude approfondie de celles-ci. De même, il est nécessaire qu’un changement de point de vue soit envisagé. Mais ce n’est pas toujours facile, car notre égo forge en nos esprits, des connexions solides, nécessaires à notre fonctionnement : la conscience que tout individu a de lui-même. Il est la substance de notre personnalité et donc un frein à l’abandon qu’il faut avoir, pour atteindre une forme de conviction en profondeur. Il y a alors un travail de reconstruction de l’esprit à faire, plus ou moins difficile et qui ne peut être instantané. Il faut une volonté parfois tenace pour arriver à s’y conformer. Changer de personnalité est une idée qui peut être déroutante et l’ombre de l’ascèse en point de mire peut faire peur. C’est un réflexe naturel de préservation. Mais pour l’accès à l’état supérieur, la vérité, c’est que rien ne nous oblige. Il y a juste la volonté préalable qu’il faut avoir et qui passe nécessairement par la conviction, qu’une intention précédant notre réalité est possible. Mais être en accord avec cela ne suffit pas, car la conviction ne nait que par l’exhaustivité positive en accord avec cette conviction. Il faut donc éluder tout argument contraire à la conviction, rendant le doute possible. Et c’est le véritable objet de cet ouvrage : aider à lever le doute possible.
Lors de son célèbre sermon sur la montagne, Jésus entame un discours, en une longue litanie de « heureux ceux qui… », connu sous le nom de béatitudes. « Heureux » ici, est une traduction du grec « makarioi », qui signifie « béni ». Les béatitudes sont alors des bénédictions, qui sont sujettes à des réjouissances. La tradition populaire nous fait croire que Jésus aurait dit : « Heureux les simples d’esprit », sous-entendu « les imbéciles heureux », mais il n’en est rien. Il nous rappelle que Dieu nous est accessible par l’humilité, en disant : « Heureux les pauvres en esprit, car le royaume des cieux est à eux ». Ainsi, ceux qui ont l’humilité de reconnaitre leur limitation spirituelle pourront renouer avec Dieu bien plus facilement. On le voit, Jésus savait encore une fois bien des choses, mais qu’il traduisait par la symbolique, difficilement accessible à nos réflexions instinctives. Il savait bien que le sentiment de supériorité chez l’Homme créait un déni de tout ce qui nous échappe. De même, il ne pouvait pas convaincre avec le savoir de l’humanité de l’époque, car il manquait bien trop de choses. La science moderne, la philosophie ou la métaphysique n’y auraient pas suffi non plus, si tant est que quelqu’un eût pu en comprendre toutes les subtilités. Et quand bien même, il avait su toutes choses, il lui était impossible de nous les transmettre à cause de son renoncement. D’ailleurs, que comprendrions-nous aujourd’hui, des concepts qui nous viendraient de deux millénaires dans le futur ? Certainement pas grand-chose… Les esprits et les consciences doivent être préparés et évoluer pour ça. Jésus n’aurait donc pas pu convaincre avec les mots ou le savoir d’aujourd’hui. Comme nous ne pourrions pas comprendre, avec les mots de ce qui prévaudra dans 2000 ans. Mais lui, il avait la possibilité de convaincre par les miracles, qui démontrait la réalité de forces surnaturelles. Aujourd’hui, il nous reste le savoir. Mais celui-ci a tellement progressé, qu’il crée un sentiment d’obsolescence de ce qui a été et nous éloigne de l’au-delà, car rien n’est venu le remettre en question, autre que sa simple non-existence.
La notion d’intelligence est alors un critère à considérer, si l’on veut connaitre la vérité, et ne doit pas se substituer en puissance ; nous faisant dire qu’elle finira par nous révéler cette vérité, qui ferait de nous l’égal de Dieu ou même supérieur à lui, si la démonstration était faite que ce n’était qu’une idée extravagante. Comme pour le bien et le mal, l’intelligence est une chose difficile à discerner, car elle sous-tend à vouloir classifier un système global, principalement centré sur l’Homme. L’intelligence tout le monde en parle, mais qui sait vraiment ce que c’est ? Parce qu’à part désigner celui qui en possèderait plus ou moins, qui peut finalement se situer sur l’échelle de l’intelligence ? Et puis ne sommes-nous pas toujours « l’idiot » de quelqu’un ? Qui est le plus simple d’esprit ? Qui est le moins ? Peut-on devenir plus ou moins intelligent au cours de notre vie ? Et les Hommes d’aujourd’hui, le sont-ils plus qu’au temps de Jésus… ?
LE COMPLEXE DE L'ORACLE