APERDYNE LE FILM - SAISON 1
ESPRIT, ES-TU LÀ ?
Avec Jésus, la tradition chrétienne nous parle de trinité. C’est le dieu unique en trois personnes, composé du Père, du fils et du Saint-Esprit. Ils sont égaux, de même essence divine, mais fondamentalement distincts tout de même. La trinité, c’est la façon dont Dieu s’est révélé à nous par son unicité et plus tard avec Jésus, comme étant le Père, le fils et le Saint-Esprit. Le Père est celui qui est éternel. Jésus est le fils et la parole de Dieu. Dieu le fils, est avec Dieu le père, celui qui a créé le ciel, la Terre et toutes choses, puis qui s’est incarné en Jésus. Jésus comporte donc en lui toute la divinité, étant le premier, mais aussi le dernier (l’alpha et l’oméga). Il l’affirme en disant : « Je Suis » ou en disant : « Avant qu’Abraham fût, Je Suis ». En cela, Jésus n’a jamais déclaré « je suis Dieu » en tant que tel, mais il nous explique clairement en être une partie. S’il ne nous dit pas ouvertement qu’il est Dieu, il n’emploie pas l’expression « Fils de Dieu » pour lui-même. Ce sont les gens qui utilisent cette expression. Néanmoins, il laisse entendre qu’il est d’accord avec cette appellation. Et même si Dieu le Père l’appelle son Fils, Jésus préfère utiliser le terme « le Fils de l’Homme ». Pour rappeler le fait qu’il est non seulement Dieu, mais aussi un Homme, né d’une vierge qui fait partie de la race humaine ; affirmant ainsi sa double nature, divine et humaine.
Le Saint-Esprit, lui, se distingue du Père et du Fils, il est l’intercesseur, l’esprit de Dieu qui inspire les prophètes. Il est souvent représenté par des symboles : la colombe, la tempête, le feu… Le père, le fils et le Saint-Esprit sont une représentation du Dieu unique et non trois personnes ou trois Dieux distincts. Ce qui fait que Jésus peut donc être par essence Dieu, en cohésion de l’Esprit saint. Dieu le fils, fait alors que Jésus a toujours été Dieu en quelque sorte, mais par son incarnation, il est devenu un être humain. La manière dont Dieu le fils a pris nature humaine avec Jésus, est appelée « l’union hypostatique ». C’est l’union de la nature de Dieu et de la nature humaine qui a donné l’Homme-Dieu, en la personne de Jésus, à la fois pleinement Dieu et pleinement Homme.
Bien sûr, lorsque l’on parle de Jésus, on ne peut ignorer la Bible, qui est la référence officielle de son histoire. Cependant, l’idée répandue qu’elle serait la source de toutes les croyances des chrétiens est fausse. Car Jésus a transmis son enseignement oralement aussi, même si cela est contesté par certains. Parce que la Bible l’atteste, Jésus a dit et fait beaucoup de choses qui n’y sont pas écrites et qu’il faut également retenir l’enseignement des apôtres ! Jésus est l’auteur de la foi des chrétiens, mais en tant qu’humain, il a transmis des enseignements par ses disciples, qui l’ont écouté et raconté à d’autres ce qu’ils ont entendu. L’histoire de Jésus dans la Bible n’est donc pas la source de toutes les croyances chrétiennes, mais plutôt des témoignages accumulés constituant la foi. Et si l’on peut dire des choses qui ne sont pas dans la Bible, on doit alors être en accord avec elle. C’est ce qu’on fait les apôtres témoignant de Jésus. Pour la Trinité, Jésus ne nous en parle que de façon implicite. Mais l’enseignement des apôtres est en accord avec la Bible, car ils l’on reçut de Jésus lui-même. Ainsi, même si le concept de trinité peut être difficile à aborder et sujet à interprétations ; pour Jésus, Dieu est un ensemble dont on peut faire partie dès lors qu’on y adhère par la foi et dont il s’est fait l’exergue à maintes reprises. Ce désir intense de Dieu se matérialise alors par les portes ouvertes de l’Esprit saint, connexion directe entre Dieu et l’Homme.
Mais qu’en est-il réellement ? Car des milliards d’êtres humains se sont pourtant soumis à cette idée au fil des siècles, sans pour autant avoir reçu ce qu’ils en attendaient ! Et que par conséquent, cette idée, pas très concrète ou démonstrative, finit par sembler appartenir plus à une fable qu’autre chose, pour bon nombre d’entre nous. Comment trouver une véritable croyance en une hypothétique connexion à Dieu, lorsque tant de malheurs et de souffrances existent sur terre ? Car la foi au premier abord ne résout rien à la question… Et Jésus sur la croix peut nous faire dire, que finalement, Dieu ne peut pas grand-chose pour nous. Il peut alors être difficile de trouver les raisons de s’accrocher à une idée, qui parait ne pas pouvoir nous venir en aide. C’est la difficile question de faire la relation entre un dieu hypothétique, et ce que l’on vit.
Mais qu’attendons-nous vraiment de l’existence de Dieu ? Peut-il, ou a-t-il l’intention d’exaucer nos prières ? Car c’est notre positionnement idéologique qui définit notre foi finalement. Les cultes nous enseignent bien l’histoire des dieux, de leurs prophètes et leurs préceptes ; mais en aucun cas, la formule magique à notre bien-être par nos désidératas. Le concret nous incombe en permanence et le spirituel ne remplit pas nos estomacs. Dans la tradition diffusée par les apôtres, l’Esprit saint participe à la transmission de la révélation divine. Il faut donc vouloir expérimenter sa réalité pour s’en faire une idée précise et trouver son positionnement.
La tradition chrétienne considère que la foi et la raison sont comme les deux ailes, qui permettent à l’esprit humain de s’élever vers la contemplation de la vérité. Dieu aurait mis au cœur de l’Homme le désir de connaitre la vérité. On comprend alors qu’il faille déjà être suffisamment évolué pour avoir conscience de l’existence de Dieu et pourquoi pas, y avoir accès. Ce qui ne semble pas être l’apanage des autres formes de vie sur terre. Il faut reconnaitre à l’Homme un certain avantage, qui est celui de s’interroger et de pouvoir transmettre dans le temps ses interrogations. L’évolution de l’Homme lui donne à n’en pas douter, un ascendant sur toutes autres formes de vies. Ce qui fait de lui, peut-être, une forme d’aboutissement dans l’histoire de l’univers. L’Homme sur terre, mais également d’autres formes de vie évoluée ailleurs, avec les mêmes aptitudes, capable de s’interroger sur ces mêmes questions. On ne saurait que trop prendre la mesure du fait que l’existence d’une relation avec un état supérieur n’a surement rien de privilégié sur terre. Mais qu’au contraire, cela soit une fin en soi originelle, qui s’applique à l’ensemble de notre réalité. De là, notre positionnement idéologique évolue, s’affranchit des légendes d’un autre temps qui ignorait l’immensité de l’univers ; et conforte l’idée plus moderne que la vie puisse faire l’objet d’une volonté universelle ayant sa raison d’être, partout où c’est possible. À charge pour l’Homme maintenant, de démontrer que la vie peut exister ailleurs que sur Terre.
Notre intuition nous dit que, si tout est parti de rien, du hasard et sans but, alors nous ne devrions tout simplement pas exister. Mais le continuum vital qui fait que nous sommes là, nous donne à comprendre qu’un équilibre naturel existe et force notre intuition tenace d’une relation possible avec nos origines. Donc si tout le monde a déjà fait l’expérience de l’intuition, il n’existe aucune réalité scientifique à ce phénomène, puisqu’elle est spontanée, de ce fait impossible à soumettre à l’expérience. Et la croyance en l’au-delà qui demeure, malgré tous les progrès de l’Homme, oblige à la justification. Cependant, l’Homme ne peut démontrer la non-existence de Dieu malgré tous ses efforts. Croyance multimillénaire, existante depuis des temps immémoriaux et pourtant jamais effacée de notre conscient. Les non-croyants sont confortés dans l’idée que le jour viendra, une preuve de la non-existence de Dieu mettra fin au débat.
Mais jusqu’ici, c’est plutôt le contraire, plus on en sait sur la nature des choses et plus cette possibilité s’éloigne. Le fait qu’il y ait quelque chose qui nous dépasse trouve de plus en plus sa raison d’être. Rendant à ceux qui ont l’intuition qu’une intention peut être à l’origine de notre monde, une clairvoyance singulière, jugée traditionnellement comme l’apanage des faibles, par l’érudition. Toutefois, l’idée d’une réalité née de rien est impossible à conceptualiser. On a beau s’acharner, la science est impuissante à la théoriser. L’esprit humain échoue immanquablement face à cette idée. D’aucuns diront que l’Homme n’a pas encore acquis la maturité intellectuelle pour cela. Mais peut-être pourrions-nous avoir l’humilité de reconnaitre que notre position dans la chaîne du tout ne nous donne tout simplement pas accès aux rouages de notre réalité, dans l’état du vivant. En tout état de cause, si tout n’est dû qu’au hasard, il faut alors expliquer, démontrer et reproduire ce hasard, sinon ce n’est pas de la science non plus. Et l’agissement possible de Dieu se promenant incognito, pour paraphraser Einstein, une hypothèse hautement symbolique, donnant à la raison, toutes les raisons possibles…
LE COMPLEXE DE L'ORACLE