APERDYNE LE FILM - SAISON 1
CHERCHEZ ET VOUS TROUVEREZ
Comme ne plus avoir de raison de douter de l’existence de Dieu est la condition nécessaire pour savoir qu’il existe, la prière doit de ce fait prendre une forme particulière. Notre relation à Dieu étant personnelle, pour lui parler, chacun doit donc créer son propre accès.
En effet, comme on pourrait le penser instinctivement, Dieu n’a pas ses oreilles grandes ouvertes sur le monde, pour entendre tout ce qui s’y passe, puis agir en conséquence. Non, c’est parce que nous sommes des humains que l’on peut imaginer cela. Et si, de tout temps, l’oracle a attribué des caractéristiques humaines aux dieux, il s’agit bien d’une erreur, car Dieu est bien autre chose que cela, puisqu’il est tout ce qui existe. Et c’est tout ce que l’on peut dire, quant à ses propriétés. Mais penser qu’il est à l’écoute à chaque instant, c’est nous octroyer bien des privilèges, qui donneraient à l’humanité une prééminence à son endroit ; et à Dieu le souci de protéger son œuvre, comme une mère protège son petit. Cependant, ceci n’a aucune raison d’être, car si Dieu peut nous écouter à chaque instant, il n’agit pas pour nous à chaque instant, comme on peut le constater. Dieu n’est alors en rien une bienveillance par défaut.
En fait, ce qui nous relie à Dieu, dépend directement de la volonté qu’on a d’aller vers lui. C’est toujours de nous à lui. Et cette part de Dieu qui est en chacun de nous, c’est bien de notre volonté qu’elle peut grandir. Mais cet accès à Dieu, c’est lui qui nous le délivre. C’est un peu comme s’il acceptait de se mettre sur notre fréquence, d’être prêt à nous entendre ou bien de nous ouvrir sa porte. Et si le chemin vers sa rencontre nous appartient, l’ouverture de la porte, elle, est de sa volonté. Rien de plus normal, parce que c’est en fait exactement comme tout ce qui existe dans l’univers. Et si ce n’était pas le cas, il suffirait alors d’imiter ce que font les autres, comme on fait une recette de cuisine. Non, pour avoir accès à Dieu, il faut lui en faire la demande, c’est une invocation. On va d’abord vers Dieu et c’est votre demande qui fera que vous sachiez qu’il existe.
Pour cela, il faut lui demander des mots, ceux qui vous différencient des autres. Car Dieu ne voit pas le monde comme si l’avait des yeux, Dieu ressent le monde par ce qui lui est relié. Et ces mots qui vous identifient, c’est un peu comme une demande d’inscription, qui vous délivre un code d’accès, celui qui ouvre la porte de Dieu. Et ça peut sembler curieux, mais c’est que parce que chaque âme est reliée à l’au-delà par son extension et qui mature au cours de notre vie. C’est un peu comme un journal qui s’écrit au fil du temps, donnant à Dieu une certaine substance. Il vous faudra donc prier chaque jour, pour que Dieu vous donne les mots qui constituent votre prière d’invocation. Il vous faudra prier de la façon qui vous convient jusqu’à ce que les mots vous viennent. Ça peut être plus ou moins long, parce que cela n’émane que d’un réel désir de Dieu. On pourrait dire que Dieu se mérite en quelque sorte, à l’image d’un examen de passage, qui ne peut se faire sans effort.
Mais c’est normal, il n’y a rien de magique en cela, car Dieu n’est pas « sui generis » à tous égards, comme on pourrait le penser intuitivement. Non, et s’il possède son propre genre, il n’est pas singulièrement distinct de la mécanique du monde, à cause de nos âmes, celles qui forcent l’interaction nécessaire. Dieu ne se révèle donc à nous, que par un désir sincère. Et si l’oracle nous soumet à Dieu dès la naissance, son ineptie élude l’évidente raison que Dieu est bien un choix et non une obligation. Le baptême de Jésus en est la parfaite expression, puisqu’il implique un acte de foi explicite.
Alors, il ne faut surtout pas vouloir construire, les mots doivent arriver comme ça, comme une révélation. Il faut être patient, attendre que le désir et la sincérité fassent le travail. Mot après mot, phrase après phrase, jour après jour. Car il ne faut pas oublier qu’en toutes circonstances, Dieu utilise notre temps. Les mots qui vous seront révélés, sont donc ceux de votre vie et de vos désirs, parce qu’ils émanent de la lecture que Dieu a de votre âme et qu’il choisit pour vous. C’est en quelque sorte votre code secret, il est unique comme l’est votre âme, il est le signe de reconnaissance, la fréquence qui permet la communication avec Dieu. La longueur de la prière d’invocation importe peu, mais comme c’est Dieu qui décide, vous le saurez. Cette phase est alors la première période de votre relation à Dieu, elle vous imprègne de l’au-delà par l’expérience, où Dieu vous reconnait par les mots qu’il choisit pour vous.
Alors si Jésus ne nous a pas vraiment donné de méthode pour prier, en réponse à la demande de ses disciples qui lui demandent comment prier, il leur apprend la prière du « Notre Père ». Elle est issue de la pensée de Dieu le fils, pour des gens qu’il connait bien et qui ont reçu son enseignement. Elle représente donc bien des mots donnés par l’au-delà, par l’intercession de Dieu le fils, à des personnes, dont les âmes lui sont connues. Mais qu’en est-il pour les autres, ceux qui n’ont pas côtoyé Jésus ? Car si cela peut donner une idée de la façon dont on s’adresse à Dieu, est-ce que ces mots peuvent illuminer tout un chacun d’un dieu qu’ils ignorent ? Jésus ne nous l’a pas dit, mais l’oracle, lui, nous donne à le croire et fait de ces mots le fondement pour les âmes de ce monde, faisant des paroles de Jésus l’unique adresse. Mais Jésus le sait bien et n’oublie pas ceux qui sont en défaut de ne pas le connaitre. Il ajoute alors et nous assure que si l’on demande, on recevra, si l’on cherche, on trouvera et si l’on frappe à la porte, on vous ouvrira. Quel incroyable message subliminal, alors, qui nous dit en substance ; que pour trouver Dieu, il faut aller vers lui en cherchant sa porte, frapper et attendre qu’il nous ouvre, puis lui demander ce dont on a besoin afin de recevoir ! Elle est là la réponse, pour ceux qui n’ont pas reçu l’exemple de Jésus lui-même. La prière donnée par Jésus à ses disciples, n’est de ce fait en rien universelle et bien-aise celui qui l’a compris, car on ne peut utiliser pour soi-même, les mots que Dieu donne à autrui.
Votre prière d’invocation vous permet alors de vous présenter devant Dieu, par une réelle soumission. Elle ne présente aucune requête, d’abord gratitude et non-sollicitation. On va d’abord vers Dieu, jouir pleinement de l’existence consciente qui nous est accordée. Il faut que ce soit amplement vécu par l’âme, il faut vivre totalement ces phrases. Prier avec tout le sérieux requis comme condition préalable, impose alors que les choses émanent de vous. C’est pour ça que les mots nécessaires à la reconnaissance de Dieu doivent être du produit de votre âme, occultant l’affectation possible d’une prière factice ou perfide. Il n’y a de ce fait pas de méthode universelle en procédant de cette façon, il n’y a que votre façon de faire face à Dieu.
Commencez alors avec votre prière d’invocation. Celle-ci est apprise par cœur et ne nécessite pas d’intensité, car elle n’est pas une demande, mais juste une visite à Dieu. Puis adressez-vous à Dieu librement, avec vos mots, selon votre ressenti. Votre prière doit être simple et objective, Dieu n’étant pas un psychologue, il est inutile de lui raconter votre vie, il la connait. Qu’il s’agisse de demander de l’aide pour les épreuves que vous traversez ou pas, là, vous devez vous adresser à Dieu de manière intense, avec toute la concentration possible. Faites de préférence des phrases courtes et fragmentées, parce qu’il est impossible à un cerveau humain de se concentrer plus de dix secondes sur quelque chose de précis. En effet, notre esprit divague en permanence de façon naturelle. Notre environnement favorise cela également. Une source sonore, un objet mobile ou même statique peut capter notre attention à chaque instant, en nous empêchant de rester focalisés sur notre prière. La déconcentration est un mécanisme de survie qui nous empêche d’être vulnérables. Il force notre attention à nous extraire en permanence, pour analyser notre environnement. Alors si la nature est bien faite, s’adresser à Dieu, c’est aussi forcer cette nature par l’effort, celui du réel désir de Dieu. Parce que lorsque nous prions, des processus neuronaux bien précis se mettent en place dans notre cerveau. Ces processus n’existent que dans le cas de la prière et doivent se maintenir par l’intensité et la concentration. C’est pour cette raison que Jésus nous invite à une oraison silencieuse et contemplative en nous isolant.
Puisque Dieu n’agit que par notre temps, vos doléances doivent être répétées. Dieu oriente nos désirs, à l’image d’un train dont on agirait sur les aiguillages. Et comme un train qui avance, le décor défile, nous donnant à vouloir changer de direction en permanence, par ce qui attire l’attention. Dieu a donc besoin des événements de nos vies pour agir, parce qu’il n’impose rien. Et à l’image d’un train qui n’avancerait pas, agir sur les aiguillages ne servirait à rien. Son action se fait alors dans le temps, qui suit le chemin des choix qu’il nous propose et que l’on fait.
Mais l’oracle, qui nous fait attendre l’action de Dieu par le changement des éléments, détourne ainsi notre regard à la moindre occasion, celle d’un dieu qui n’agirait pas pour nous. Mais si Dieu n’empêche effectivement pas le malheur, c’est parce que Dieu n’est pas le conducteur des trains de nos vies. Et la façon dont est fait le monde, condamne nos corps à la disparition inéluctable. C’est la conscience que l’on a, qui nous donne à le savoir, mais c’est cette même conscience qui nous instruit à Dieu également. Alors, ne vous y trompez pas, Dieu n’est pas un instrument fait pour nos vies, mais la raison profonde que nos vies lui appartiennent. On comprend ainsi que nos désirs ne peuvent s’inscrire en commandements, comme s’ils n’appartenaient pas à Dieu d’en adapter le ressort. Donc, si vous souhaitez l’accomplissement de vos désirs, ceux-ci ne peuvent être que dans l’idée de l’abandon à Dieu. Ceux qui ne s’inscriront jamais en reniement. Car la grâce de Dieu peut être celle que l’on n’attend pas, rendant ainsi le désir fugace.
La répétition de vos désirs est de ce fait nécessaire. Mais elle ne doit pas s’inscrire en rite ou en culte, comme nous incite à le faire l’oracle. La superfétation de la prière est contre-productive, parce qu’elle enlève l’essentiel : la nécessité remarquable de ce que Dieu peut faire pour nous. Et à l’image d’une plante que l’on arrose sans cesse, elle finira par mourir. Non, avec Dieu, il est essentiel de laisser faire, car lui seul sait si vos désirs sont ce qu’il y a de mieux pour vous ; comme une plante sait si elle a besoin d’eau, parce qu’elle en connait les conséquences. Ne jugez donc jamais de l’existence de Dieu, à l’aune d’une grâce qui ne viendrait pas. Même si accepter le sort de nos âmes est ce qui a de plus dur pour nous. Mais c’est trop souvent parce que nous voulons contrôler notre destin, celui qui serait à l’image d’un autre et qu’on envie. Cependant, n’oublions pas que nos âmes sont une part de Dieu et que c’est ça l’important, la chose qu’il faut faire grandir. La superfétation de la prière est alors ce qui empêche Dieu d’agir à sa façon, à cause de votre insistance à vouloir obtenir un résultat espéré. Et à l’image de quelqu’un, qui vous empêcherait de prendre la parole pour ne pas entendre votre point de vue, vous empêchez Dieu d’accomplir vos nouveaux horizons. Dieu n’est ainsi pas comme une plante, que l’on arrose sans cesse pour la faire pousser plus vite. Eh bien-aise celui qui l’a compris.
Il est donc inutile de prier plusieurs fois par jour, Dieu n’est pas sourd, il ne perd pas la mémoire non plus. En fait, tant que vos préoccupations occupent vos attentes, Dieu ne vous oublie pas, car nos âmes sont en extension vers lui. Si vos désirs doivent être répétés dans le temps, c’est parce que les événements peuvent changer vos désirs, par ceux qui ne vous sont pas connus et que Dieu vous présente. Une demande à Dieu n’est en rien quelque chose d’intangible. Ce n’est pas comme un magasin d’articles, qui vous livrerait une commande ne pouvant être annulée. Non, Dieu transforme votre vie au fil des jours et s’adapte à votre ressenti pour une vie meilleure. C’est la subtile action de Dieu qui ne s’inscrira alors jamais en démonstration et que le non-croyant doit savoir.
Lorsque vos doléances sont faites, répétez votre prière d’invocation afin de mettre un terme à votre prière. Cela englobe votre relation, comme un processus de soumission, toujours dans le sens de vous à Dieu. Comme votre prière d’invocation est personnelle, il est inutile de la réciter en exemple pour autrui. D’abord, parce qu’elle peut contenir des vérités qui n’appartiennent qu’à vous et qui ne doivent pas être soumises au jugement. Puis, parce qu’elle ne peut être utilisée que pour vous-même. Ce n’est pas comme une carte de crédit, dont on aurait le code afin de s’en servir pour les autres. Non, une prière d’invocation ne fonctionne que pour l’âme qui l’a délivrée. Ce n’est donc pas un code secret qu’il faut préserver à tout prix. Mais réciter votre prière d’invocation en exemple, c’est prendre le risque d’influencer celui qui chercherait à construire. Il est alors conseillé de conserver cela pour vous-même, pour ne pas mettre les autres en défaut.
LE COMPLEXE DE L'ORACLE