APERDYNE LE FILM - SAISON 1
À LA RECHERCHE DU SENS COMMUN
Mais le sens commun, ce n’est pas comme s’il s’agissait de ramasser un papier à terre. Ça, c’est de l’humanisme, celui qui croit que l’égoïsme est à l’origine de tous les malheurs du monde. Car si cela donne bonne conscience, ça ne fait pas un monde propre. De même qu’affirmer que l’on croit en Dieu, peut donner bonne conscience, mais ne suffit pas à la paix dans le monde. Non, pour cela, il faut proclamer l’existence de Dieu, apanage de celui qui sait qu’il existe. Et peu importe la manière, comme il n’y a pas de méthode pour ramasser un papier à terre, la façon dont on proclame l’existence de Dieu nous appartient. Il y a juste la volonté d’aller dans le sens commun. Celui qu’ignore l’humaniste, toujours empreint de ses propres désirs qui se dégradent. Dieu nous a donné un monde propre, et s’il ne l’est pas, c’est que beaucoup ignorent la nécessité de le préserver. Mais on ne peut pas demander à ceux qui sont imprégnés de Dieu, qu’ils règlent les problèmes à notre place, même s’ils sont de bonne volonté, car Dieu ne leur donnera pas ce qu’il faut. Ne faites donc pas le ménage à la place des autres, si vous souhaitez un monde propre, apprenez-leur plutôt à faire le ménage. Vos prières doivent alors aller dans ce sens, le sens commun, celui qui va de nous à Dieu et qui ne se dégrade pas.
Je ne ferai pas la liste des actes qui ne vont pas dans le sens de Dieu. Car il n’y a pas de commandement à faire ni de morale de comportement à faire, venant de Dieu. Le péché n’existe pas, parce que nous sommes libres et qu’il faut que nous le restions pour des raisons purement mécaniques, celles justement définies par Dieu. Ainsi croire au péché, c’est croire que Dieu n’aurait pas anticipé le possible de sa création. Non, si Dieu nous a voulu libres, ce n’est pas pour rien, c’est une nécessité pour la vie et son évolution. Celle qui prend un jour conscience de son créateur, par la réalité de nos âmes et par qui seule se déverse son expression. L’oracle inflige alors au monde, le péché, qui n’est rien d’autre qu’un outil de régulation pour celui qui l’utilise. Un garde-fou se voulant universel, pour contrôler les Hommes à un mieux vivre en société, brandissant sans cesse le spectre de la punition divine, auquel nul ne pourrait se soustraire. Une invention de pouvoir pour celui qui en détient l’autorité, par les conséquences possibles. Mais si le péché a été utile en son temps, la justice de nos sociétés modernes s’y est substituée. Et persister dans l’idée que Dieu commande votre comportement, vous éloigne de lui par les fautes que vous auriez pu commettre, vous donnant à croire que vous n’en valez pas la peine.
Mais cela ne fonctionne pas comme ça. Dieu nous considère à égal de traitement, c’est la toute-puissance de son équanimité, celle qui ne juge pas de ce que vous avez fait aux Hommes, mais à ce que vous ferez désormais pour lui. Et si Dieu est équanime, c’est parce que ce n’est pas lui qui donne son amour, mais vous qui ressentez la grandeur de votre foi. Dieu ne pense pas comme un Homme, car il n’en est pas un. Il ne pardonne donc pas vos actes, puisqu’il ne juge pas de vos actes, malgré l’oracle qui nous donne à le croire et que de la main de l’Homme puisse venir ce pardon. Non, si Dieu doit s’inscrire en pardon, cela ne peut venir que de la grâce de son acceptation et s’il vous donne grâce, alors soyez sûr qu’il vous a pardonné.
Les commandements et le péché sont une entrave au rapprochement de Dieu. Car ils programment votre subconscient qui est en relation avec votre âme. Subconscient que vous ne pouvez contrôler et qui bloquerait ainsi votre accès à Dieu, à l’aune de vos fautes commises. Se conformer à des règles ou à des commandements, ne peut ainsi pas emmener l’humanité aux desseins de Dieu. Mais juste être sûr, que Dieu sera la solution pour l’humanité, est la clé, car elle conditionne nos comportements, ce qui est suffisant. C’est ce que nous donne à comprendre Jésus par les béatitudes. Jésus ne nous dit pas « ne soyez pas prétentieux, sinon vous serez puni », il nous dit la joie que l’on aura à être humble. Ce n’est en conséquence pas la même chose. Un commandement, c’est imposer une contrainte de Dieu à autrui, une béatitude, c’est la promesse d’une joie immense de Dieu. Un commandement, c’est une punition possible, une béatitude, une récompense à venir.
Alors si Dieu le fils a pardonné les péchés, c’était bien pour montrer l’équanimité de Dieu qui s’affranchit du commandement. Vous ne devez donc pas vous tromper sur Dieu. Car si l’oracle fait dire à Dieu tout le mal qui vous attend, la vérité, c’est que Dieu vous appelle et non vous oblige. Les commandements sont de ce fait à proscrire de votre esprit, si vous désirez l’accomplissement de vos prières, parce qu’ils poussent les Hommes au rejet de celui qui ne s’y conformerait pas. Les béatitudes sont la liberté que vous avez d’aller vers Dieu et qui pousse les Hommes à faire partager ce bonheur. Ne priez alors jamais, dans le jugement que Dieu peut avoir de vous, ce qui importe, c’est ce que vous lui donnez.
Dieu lit dans nos âmes écrites au long de notre vie, parce que l’âme est une part de Dieu. Notre âme est ainsi comme un journal de bord détenu par Dieu, que l’on écrit et dont lui seul a la lecture. Et comme ce qui est écrit ne peut être effacé, il est inutile de se cacher derrière la règle et de croire à l’ignorance de Dieu. L’oracle nous fait penser que seul l’instant compte, à l’image d’une branche d’arbre qui n’aurait pas de tronc ; mais ce n’est pas le cas, car la force de votre âme est celle que vous donnez à Dieu de tous les instants, et non celle qui vous oblige en un instant. Mais si l’écriture de bonnes pages et écrire de mieux en mieux, n’efface pas les mauvaises pages, cela donne à Dieu une meilleure lecture, celle de l’avantage que vous lui donnez. Ne priez donc pas des regrets que vous pourriez avoir de vos actes, mais priez de la joie des actes que vous ferez désormais, car Dieu ne punit pas l’ignorance, mais valorise l’intérêt.
Les commandements vous maintiennent dans la culpabilité et dans l’idée que vous ne puissiez plus être reconnu du fait de vos fautes passées. Mais il n’y a pas de bien et de mal, il n’y a que l’ignorance de Dieu. Sachez alors que découvrir que Dieu existe, suffit à vous absoudre. Mais découvrir que Dieu existe, ce n’est pas croire ou accepter que Dieu existe. Découvrir son existence est une certitude, que seule la prière vous donnera, car prier, c’est expérimenter Dieu et savoir qu’il existe. Il n’y a de ce fait pas de préalable pour découvrir Dieu. Avoir eu une vie exemplaire, ou s’être conformé aux commandements, ne vous donnera aucun avantage. Ne soyez alors pas inquiets, car si l’oracle vous oblige, l’équanimité de Dieu donne à la miséricorde celle qui vous dispense.
Cependant, on pourrait voir dans tout ça, les faux-semblants émanant de la gnose, la crédulité des faibles faisant le reste. Mais il n’en est rien, la prière, c’est juste le seul moyen que l’on ait d’atteindre l’état profond de notre réalité. Car la transcendance ne permet pas au savoir de l’Homme de connaitre, ce qui ne nous est pas perceptible. Alors si ce qui engendre notre réalité ne peut se traduire en termes d’écriture, l’âme, elle, permet une certaine projection, parce qu’elle transite par l’effet qui constitue la liaison entre les deux réalités. La prière est l’outil qui transcende et que ne peut pas faire la création de l’Homme, car les ondes électromagnétiques ne dépassent pas leur propre nature, elles ne communiquent pas avec le passé. Il faut comprendre que la prière, ce n’est pas juste un rituel stupide, pour apaiser les esprits de gens à problèmes, mais bien un phénomène pour éveiller à une vérité intrinsèque, qui nous dépasse. Découvrir Dieu par la prière, c’est en substance découvrir l’inimaginable ignorance de l’humanité, puis trouver le sens commun, si votre acuité s’inscrit dans la finesse de l’esprit.
Quelle sensation géniale alors, que la grâce ! Celle qui vous place au-dessus de toutes sciences passées, présentes et à venir. Celle qui vous donne la vérité d’un au-delà qui mène au salut et que n’atteindra jamais le savoir de l’Homme. La vérité de Dieu ne peut donc se faire que par la prière. Mais une prière sans conviction ne sert à rien, car si nous avons tous une âme, cela ne veut pas dire qu’elle soit pleinement fonctionnelle, apte à communiquer avec l’au-delà. Cette âme doit être activée par une réelle croyance en Dieu et non par une expérimentation ludique. On prie et on verra bien ce qu’il en ressort… Non, cela ne marche pas. Parce que votre prière doit être orientée pour Dieu et non juste pour vous-même. C’est quelque chose que vous donnez à Dieu et non un service que Dieu est censé vous rendre, aussi paradoxal que cela puisse paraitre. Mais c’est parce que cela participe d’une même essence. La prière, ce n’est pas comme aller au restaurant parce que vous avez faim et que vous attendez que l’on vous serve. Non, la prière, c’est d’abord aller vers Dieu qui en retour vous aide dans vos choix de vie, et ce sont vos choix de vie qui changent le monde, par le sens commun, celui auquel Dieu participe.
Notre relation à Dieu, ce n’est que ça, si je puis m’exprimer ainsi. Mais elle est toute-puissante, car elle dépasse de loin nos idéaux. Elle nous projette sur ce que l’on désire par les désirs qui ne nous sont pas connus. Elle trace le chemin nouveau de notre suffisance, donnant à notre vie la marche qu’il faut. On découvre alors ce que Jésus affirme, que Dieu sait ce qu’il nous faut, avant qu’on le lui demande. Et c’est normal parce que la foi, c’est faire participer Dieu à votre vie. Mais comment faire pour que tout un chacun adhère à cette idée ? Pas par la force en tout cas, on sait que cela ne fonctionne pas. Le prosélytisme donne un résultat stérile. La non-croyance ne constitue pas un danger, car elle est au contraire l’action possible à démontrer ce que l’athéisme ne peut démontrer. Il est donc inutile d’obliger Dieu à autrui, puisque son ignorance est pure. Non, c’est votre exemple qui doit interpeller autrui. Parce que celui qui vient à vous par votre exemple, est alors celui qui viendra à Dieu, et c’est pour cela qu’il faut proclamer son existence.
L’attentisme n’est pas la solution également, car si l’oracle permet aux choses de tomber du Ciel, il s’agit bien d’une erreur. Parce que Dieu n’agit que par notre biais et par notre temps, où l’âme donne à Dieu son action possible, celle qui oriente nos choix, par la voie de notre subconscient, qui commande nos actes. On découvre alors que Dieu ne nous commande pas, mais qu’il oriente nos désirs. C’est la sensation grandissante que connaissent les graciés et qui ne s’explique pas. Cet état de plénitude du lâcher-prise et qui donne à l’introspection un sentiment tout particulier. C’est pour ça que la foi doit être inscrite dans notre subconscient. Chose que la réflexion consciente ne peut pas faire, elle vous donnera toujours le doute possible. Pour activer votre âme à Dieu, il vous faut savoir qu’il existe, c’est cela qui lève le doute et qui l’inscrit dans votre subconscient. Ne plus avoir de raison de douter de l’existence de Dieu est la condition nécessaire, que peut vous donner la prière.
Contrairement à ce que la réalité nous fait croire, nous ne sommes pas juste des entités individuelles se déplaçant dans le vide. Une échelle structurelle qui ne nous est pas perceptible nous entoure et c’est cela qui fait que l’objet est possible, nous sommes donc l’expression d’un ensemble, qui permet l’objet. Et c’est ce qui fait que notre vie est imprimée dans l’espace et dans le temps, par la conservation du passé, en un continuum relié à ce qui précède et maintient le monde. Dieu en a la lecture, parce que ce continuum est constitutif de ce qui est, et ne disparait pas. Notre âme n’est alors pas cette chose volatile, comme on pourrait l’imaginer, elle est le fait de notre entité reliée au tout. Et c’est par cela que transite notre relation à Dieu. Notre âme ne nous est pas perceptible, comme rien de ce qui permet la réalité, ne nous est perceptible. Mais notre conscience est ce qui permet la relation, avec ce qui ne nous est pas perceptible. La trace que nous laissons par nos vies et qui ne nous est pas perceptible, donne une lecture à Dieu de ce qu’on lui donne. Mais elle fait aussi notre relation personnelle avec lui, celle qui participe à la nature de Dieu.
Malgré l’avertissement de Jésus, l’oracle qui se veut nous instruire, ignore le fait qu’il ne peut y avoir de mots universels pour Dieu, ceux inscrits dans les livres et qui commandent. Car vous ne pouvez pas avoir accès à Dieu, par la pensée des autres. Ce qui se veut être la méthode, ignore que vous ne pouvez pas prier, avec des mots qui ne sont pas de vous. Comme nous le dit Jésus, il est inutile de vous échiner à répéter inlassablement des mots préconçus. Les livres de prières n’accèdent pas à votre subconscient, car nous avons la foi pour des raisons qui n’appartiennent qu’à nous-mêmes, celles que Dieu lit. Parce que nous ne sommes pas des robots lisant un même programme, une prière universelle ne peut orienter nos désirs, par l’action de Dieu. Elle ne peut avoir qu’un rôle de rassemblement conscient, dans un mouvement collectif, pour partager une même idéologie, et se sentir plus fort. De même, l’universalité des rites est contre-productive et peut susciter la haine. Ce que fustige Jésus. Il n’a donc jamais édicté de règles en ce sens. Il a simplement donné à ceux qui venaient vers lui, afin qu’ils obtiennent la vérité. Votre prière doit alors être désintéressée du rite et rester personnelle. C’est le sens commun qu’il faut avoir.
Avec l’oracle, le non-croyant attend le miracle promis, pour croire à cette chose visible et indiscutable de la présence de Dieu. Mais le miracle n’est pas celui qu’on croit. Il est bien celui qui permet la communication avec l’au-delà et non celui qui écarterait les flots. C’est ce que le non-croyant doit comprendre. Alors bien sûr, c’est bien moins spectaculaire, de la part d’un Dieu tout-puissant ayant créé le monde. Mais la puissance de Dieu n’est pas celle que l’on croit, car le monde n’a pas été créé pour donner à l’Homme d’en prendre « plein la vue ». Non, le monde doit son existence à une nécessité qu’à Dieu d’y voir apparaitre une vie consciente, pour lui-même. C’est ça le miracle et la puissance de Dieu. Et nous ne sommes pas détachés de ce principe, car nous y participons par ce qui fait notre âme. On peut dire alors que nous sommes une part de Dieu en quelque sorte, et c’est bien ce que nous dit Jésus en substance.
LE COMPLEXE DE L'ORACLE